La circulaire est entrée en vigueur le 30 septembre 2019. L’annonce avait été faite en juillet par la banque centrale nigériane (CBN). Le régulateur avait donné 3 mois aux banques pour prêter au moins 60% de leurs dépôts aux agents économiques, notamment aux agriculteurs, aux petites et moyennes entreprises et aux consommateurs.
Autrement, les banques s’exposaient à une sanction sous forme de ponction sur leurs trésoreries. Le gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, Godwin Emefiele, a déclaré que les banques qui ne se seraient pas conformées à cette règle seront sanctionnées à compter du 1er octobre. Seules deux des six plus grandes banques du pays respectaient les conditions requises au 30 juin.
Bien que critiquable sur le fond et sur la forme, la mesure semble avoir eu de l’effet au vu des statistiques brandies par le superviseur bancaire. Les banques ont augmenté leurs prêts de plus de 800 milliards de naira (2,2 milliards de dollars) afin d’éviter des sanctions. Un effort conséquent comparé aux 15 000 milliards de nairas octroyés sur l’ensemble de l’année 2018.
Problème, l’augmentation substantielle de l’encours de prêts du système bancaire nigérian risque de se heurter à une détérioration de la qualité du crédit, ce qui à terme se traduira par un effort conséquent de provisionnement pour, à la fin, venir augmenter le risque de défaillances des établissements de crédit.