Après l’avertissement de nombreuses agences de notations financières notamment Moody’s sur la situation de la dette sud-africaine, c’est autour de l’Institut de la finance internationale (IIF) de tirer sur la sonnette d’alarme.
Dans son dernier rapport publié, mercredi 2 octobre, l’agence a fait savoir que l’Afrique du sud court le risque d’une « dette insoutenable ».
L’IIIF a soutenu que la dette sud-africaine pourrait attendre 95% du PIB d’ici 2024 si le gouvernement ne restructure pas le service public Eskom, et ne met en œuvre un plan de croissance viable.
L’IIF a également averti qu’un projet de transfert de la dette d’Eskom (compagnie sud-africaine de production et de distribution d’électricité) au gouvernement augmenterait de 6% la dette souveraine du pays.
« L’estimation de 95% est la pire des quatre perspectives présentées par le rapport de l’IIF. Mais même dans son scénario de référence, la dette atteindrait 70% du PIB », a révélé l’IIF, groupe commercial d’institutions financières qui suit les conditions du marché dans le monde entier.
Cette estimation de la dette intervient dans un contexte ou la Banque centrale sud-africaine a annoncé récemment qu’elle va baisser ses taux directeurs pour relancer l’activité économique, au ralenti depuis un certain temps.
Selon le trésor public, le taux de croissance n’a augmenté que de 1,5% en 2019 et qu’il devrait probablement abaisser ses prévisions, en particulier après avoir accordé à Eskom un plan de sauvetage de 59 milliards de rands sur deux ans.