Après d’intenses débats sur la situation économique,, les autorités algériennes sont formelles: le système bancaire est liquide. Dans l’une de ses dernières sorties, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, est monté au créneau pour apporter des éclaircissements et faire le point sur ce secteur.
L’argentier de l’Etat a indiqué que la liquidité bancaire de l’Algérie est passée à 1.705,5 milliards (mds) de DA (13 milliards d’euros) à la fin août dernier contre 1.557 mds de DA (11,7 milliards d’euros) à la fin décembre 2018, soit une augmentation de 37,31%. S’exprimant sur une éventuelle baisse de cette liquidité durant ces derniers mois, le ministre a été catégorique et formel, « il n’y pas eu de baisse de liquidité contrairement à ce qui est avancé par la presse ».
Le ministre a soutenu, «on ne peut pas souffrir d’un manque de liquidités bancaires alors que le taux des réserves obligatoires est fixé à 12% par la Banque d’Algérie (BA) ». Et d’ajouter, « En plus, les banques de la place disposent de titres souverains collatéraux qui leur permettent de se refinancer auprès de la Banque centrale, dans le cadre de l’Open market».
En février dernier, rappelle-t-il la BA avait relevé, de 8% à 12%, le taux des réserves obligatoires par rapport à l’assiette des réserves globales des banques. En janvier 2018, elle avait déjà augmenté de 4% à 8% le taux de ces réserves. Ainsi, informe -t-il, les banques sont tenues de conserver 12% des dépôts de leurs clients sans les utiliser. Ce qui permet de réduire les réserves libres des banques et contenir la liquidité bancaire.
En rappel, le système bancaire algérien a connu de profondes mutations ces dernières années. Plusieurs réformes ont été entreprises, permettant ainsi au système bancaire de se moderniser et de faire face aux chocs exogènes.