Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé, mardi 8 octobre 2019 à l’Assemblée nationale, un projet de loi de finance record de 33,8 milliards de dollars de budget au titre de l’année 2020. Il est conçu pour constituer un outil d’assainissement budgétaire et pour renforcer l’environnement macroéconomique, première priorité citée par Buhari.
La deuxième priorité est l’investissement dans des infrastructures, le développement du capital humain et des institutions habilitantes, en particulier dans les secteurs clés créateurs d’emplois. Le président de la première puissance économique du continent veut également «inciter les investissements du secteur privé à compléter les plans, politiques et programmes de développement du gouvernement» et «renforcer les programmes d’investissement sociaux» pour approfondir leur impact sur les populations les plus vulnérables.
En attente de son approbation par l’Assemblée, ce projet de loi prévoit une production de 2,18 millions de barils par jour de brut, un prix du pétrole de 57 dollars le baril et un taux de change de 305 nairas pour un dollar US en 2020. La croissance du PIB réel est attendue à 2,93%, «principalement en raison de la production hors pétrole, à mesure que la diversification économique s’accélérera et que le climat des affaires s’améliorera». Mais l’inflation devrait rester légèrement supérieure à 10% en 2020, selon les prévisions.
Selon le président nigérian, ce projet de loi de finances poursuit «cinq objectifs stratégiques qui consistent à apporter des modifications progressives, mais nécessaires, à nos lois fiscales». Il vise, à cet effet, à «promouvoir l’équité fiscale en atténuant les cas d’imposition régressive», à «réformer les lois fiscales nationales pour les aligner sur les meilleures pratiques mondiales», à «introduire des incitations fiscales pour les investissements dans les infrastructures et les marchés des capitaux», à «soutenir les micro, petites et moyennes entreprises dans le cadre de la réforme de la facilité de faire des affaires» et à «augmenter les revenus pour le gouvernement».