Nommé à la tête d’Electricité de Guinée (EDG) en décembre 2015, à la faveur de sa mise sous tutelle de VEOLIA- SEURECA, avec une mission de redressement, Abdenbi Attou a été officiellement remplacé ce jeudi 10 octobre 2019 parBah Ousmane ancien ministre des Travaux publics et des transports.
Ce dernier nommé par décret présentiel en Août dernier, a été officiellement installé dans ses fonctions de nouveau président du conseil d’administration d’EDG. Il faut dire que la nomination de Bah Ousmane à la tête du CA d’EDG fait suite à l’arrivée à terme du contrat de gestion qui lie VEOLIA à EDG. Le gouvernement guinéen avait souhaité conclure un contrat de transition de six mois avec VEOLIA afin de former les cadres censés reprendre la gestion d’EDG. VEOLIA n’a pas donné suite à cette offre du gouvernement Guinéen.
Le ministre Guinéen de l’Énergie n’a pas été tendre envers VEOLIA lors du passage de témoin tenu ce jeudi à Conakry. Jugeant globalement mitigées les quatre années de gestion du programme de redressement interne d’EDG par VEOLIA « En matière commerciale notre souhait était de poser des compteurs à prépaiement à tous les consommateurs mais très malheureusement cet objectif-là n’a pas été atteint. On devait également déployer le recensement de toute la clientèle sur le territoire national. Cet objectif non plus n’a pas été atteint. La formation des cadres qui devraient remplacer l’équipe de Veolia n’a pas connu le jour aussi » a, sans complaisance dressé Taliby Sylla.
Le PCA sortant, pas du tout du même avis que le ministre de l’énergie « Ce contrat de gestion qui est arrivé à terme va laisser certainement un bilan fort appréciable pour le relancement du secteur. Alors bien entendu les attentes peuvent ne pas être toutes atteintes. Je comprends. Mais j’ai été honoré et fier de diriger la société EDG. Le bilan, il faut le voir aussi à froid. Nous allons émettre les différents rapports qui seront publiés » a rétorqué Abdenbi Attou.
Ce qui laisse présager que le feuilleton entre VEOLIA et EDG et loin d’être terminé en dépit de la fin de la collaboration.
Mamadou Aliou Diallo pour Financial Afrik