Les membres du jury de la fondation Nobel (prix Nobel de la paix) ont rendu, vendredi 11 octobre, leur verdict pour l’homme qui a le plus œuvré pour la paix en 2018.
Pour cette édition de 2019, c’est le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed , qui remporte la palme, portant ainsi le nombre de couronnement à 11 prix Nobel pour l’Afrique, depuis 1960.
Après celui décerné à l’ex-chef de tribu , et ancien président de l’ANC , Albert john , en 1960.
De la distinction conjointe de Nelson Mandela et Frederik Willem de Klerk en 1993.
En passant par Monseigneur Desmond Tutu, l’archevêque sud-africain en 1984 ou encore de Koffi Annan, ancien secrétaire national des nations unies, en 2001.
Pour la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen , ce sacre vient récompenser les efforts du lauréat qui a été l’artisan majeur de la réconciliation spectaculaire entre son pays et l’Érythrée voisine.
Les deux pays ont renoué leurs relations en juillet 2018 après une guerre sanglante entre 1998 et 2000 et des années d’hostilité.
Âgé seulement de 43 ans, le natif d’Agaro (région d’Oromia en Éthiopie) a beaucoup contribué au renforcement de l’unité nationale de son pays.
L’ancien ministre des Sciences et des Technologies, a été l’un des maitres d’œuvre de la gestion des violences ethniques qui a longtemps sévi en Ethiopie.
Ce conflit a fait état de plusieurs morts et plus de 2 millions de personnes déplacées.
Parmi ses chefs d’œuvre, l’homme qui est entré en politique en 2010, a décroché, le 7 août 2018, un accord de paix avec la rébellion sécessionniste du Front de libération oromo (FLO), qui était active depuis les années 1970.
Le prix Nobel 2019 a également réussi, en collaboration avec le parlement Ethiopien, à mettre en place, le 26 décembre 2018, une commission de réconciliation.