Les indicateurs d’accès aux services financiers dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une évolution positive au terme de l’année 2018, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Dans la zone UEMOA, deux indicateurs sont retenus pour mesurer le degré d’accès des populations aux services financiers : le taux global de pénétration démographique des services financiers (qui mesure le nombre de points de services disponibles pour 10.000 adultes) et le taux global de pénétration géographique des services financiers (qui évalue le degré de proximité, c’est-à-dire le nombre de points de services disponibles sur une superficie de 1.000 km2.
Selon la BCEAO, le premier indicateur a connu une hausse de 16 points, passant de 40 points de services pour 10.000 adultes en 2017 à 56 points de services pour 10.000 adultes en 2018. « Cette situation s’explique principalement par l’augmentation des infrastructures de distribution des services de monnaie électronique au cours de l’année 2018 », notent les services de la Banque Centrale. Le taux de pénétration démographique des services de monnaie électronique a ainsi augmenté 15 points, ressortant à 54 points de services pour 10.000 adultes en 2018 contre 39 points de services pour 10.000 adultes en 2017.Les établissements de monnaie électronique utilisent un réseau de distribution de proximité pour offrir leurs services, notamment les boutiques de quartier et les kiosques qui ne nécessitent pas un investissement lourd.
Quant au taux de pénétration démographique du secteur bancaire, il s’est situé à 1 point de services pour 10.000 adultes, tout comme celui du secteur de la microfinance, affichant tous les deux une stabilité par rapport à 2017.
Selon toujours la BCEAO, le taux le plus élevé a été observé au Bénin, avec 115 points de services pour 10.000 adultes, suivi du Burkina (62 points de services pour 10.000 adultes), de la Côte d’Ivoire (60 points de services pour 10.000 adultes), du Mali (56 points de services pour 10.000 adultes) et du Sénégal (53 points de services pour 10.000 adultes).
D’une année à l’autre, la plus grande progression a été enregistrée au Bénin (+46 points), suivi de la Côte d’ivoire (+25 points) et du Burkina (+19 points). Par contre, une diminution a été observée au Togo (-2 points), du fait d’un repli enregistré au niveau des points de services de monnaie électronique.
Concernant le taux global de pénétration géographique des services financiers, il a également connu une augmentation, passant de 76 points de services sur 1.000 km2 en 2017 à 111 points de services sur 1.000 km2 en 2018. Cette situation s’explique notamment par les évolutions enregistrées au niveau des réseaux de distribution des services de monnaie électronique.
L’analyse par pays fait ressortir une disparité géographique dans la disponibilité des points de services financiers. Le Bénin, avec 645 points de services sur 1.000 km2 en 2018, enregistre le taux le plus élevé de l’UEMOA.Il est suivi de la Côte d’Ivoire et du Togo, dont la répartition géographique des points d’accès ressort respectivement à 293 et 259 points de services financiers sur 1.000 km2.La Guinée-Bissau, avec 5 points de services sur 1.000 km2, affiche une faible performance à ce niveau.
« Ces performances pourraient être améliorées avec la géolocalisation des points de services, en vue d’un maillage exhaustif de l’UEMOA et d’une meilleure satisfaction des usagers des services financiers », souligne les services de la Banque Centrale.
Un commentaire
Je ne suis pas contre cette analyse mais je pense que le mali a une évolution beaucoup plus importante que celle énumérée ici.