Le Produit intérieur brut (PIB) en volume du Sénégal, corrigé des variations saisonnières, a connu une évolution moins dynamique au deuxième trimestre 2019 enregistrant une hausse de 0,2% contre 0,4% au premier trimestre 2019, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
L’ANSD estime, dans sa note sur les évolutions économiques récentes que ce résultat est imputable à la croissance du secteur primaire (+1,9%) et du tertiaire (+0,3%). Comparée au deuxième trimestre de 2018, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a progressé de 7,7%. Ce résultat reflète la bonne tenue de l’activité de la totalité des sous-secteurs.
Pour ce qui est de la croissance du tertiaire, l’ANSD l’explique par « le relèvement de 6,2% de la valeur ajoutée des activités financières et de 3,8% des activités de communication ». Cependant, sur la même période, la valeur ajoutée des activités immobilières a baissé de 5,3%.
Comparée au deuxième trimestre de 2018, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a progressé de 6,5%, imputable au regain d’activité observé dans l’ensemble de ses sous-branches.
Il faut cependant relever que la croissance économique du Sénégal a été amoindrie par un retrait de 1,5% du secteur secondaire. Cette contre-performance est essentiellement liée aux baisses d’activités enregistrées dans les sous-secteurs des autres produits manufacturiers (-12,2%), des industries chimiques (-12,1%), de fabrication de ciment et d’autres matériaux (-3,2%). En revanche, il faut souligner la bonne tenue de l’activité de la branche Construction (+19,1%) et la progression de 1,4% de la valeur ajoutée des industries alimentaires.
En glissement annuel, l’activité du secteur secondaire s’est accrue de 1,9% en liaison notamment avec la bonne tenue de la construction (+12,2%), de la production agro-alimentaire (+7,2%). Par contre, dans les autres produits manufacturiers, une contraction de 10,3% est à déplorer.
Sous l’angle de la demande, comparativement au premier trimestre de 2019, l’ANSD a relevé une forte hausse de 9,5% de la formation brute de capitale fixe et une atténuation du déficit de la balance extérieure des biens et services marquée par une faible hausse des importations en volume (+0,6%).
Au niveau de la consommation finale, une baisse de 0,6%a été notée en rapport avec le repli de 1,1% de celle des ménages.
Au deuxième trimestre 2019, l’ANSD a estimé le PIB en valeur à 3273,3 milliards de FCFA contre 3268,4 milliards de FCFA au premier trimestre 2019, soit une augmentation de 4,9 milliards de FCFA. Par rapport au deuxième trimestre 2018 où il s’établissait à 3103,2 milliards de FCFA, le PIB en valeur connait un accroissement de 170,1 milliards de FCFA.