Par Achille Mbog Pibasso
Le monde des affaires s’est donné rendez-vous du 30 au 31 octobre 2019 dans la métropole économique du Cameroun, Douala, dans le cadre du Club Afrique Développement (CAD) qui vient de franchir sa troisième étape. Cette mission sectorielle met un accent particulier sur le commerce comme « levier de la croissance des entreprises » à l’aune de l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continental africain (ZECLAF), le plus grand espace économique au monde avec 1,3 milliards de consommateurs.
Une occasion pour les investisseurs de nouer, de diversifier et de renforcer des contacts d’affaires dans divers secteurs d’activité, et dans tous les formats de sociétés, aussi bien pour les Toutes petites entreprises (TPE), les Petites et moyennes entreprises (PME) et les Grandes entreprises à travers des rencontres B to B devant notamment déboucher sur les joint-ventures et les compagnonnages.
Dans cette optique, le Directeur général de la Société commerciale de banque (SCB), filiale locale d’Attijariwafa Bank Mohammed Mejbar, a salué cette initiative dynamique qui participe au développement des économies africaines en mettant un point d’honneur sur la coopération Sud-Sud.
Premier réseau bancaire du pays avec 54 agences, la SCB « est un acteur majeur qui accompagne le Cameroun vers son développement », a-t-il indiqué. Un accompagnement à travers la présence de quatre structures du groupe Attijariwafa couvrant particulièrement les secteurs bancaires et des assurances.
Il s’agit entre autres, d’Attijari Securities Central Africa (ASCA), Attijariwafa Bank, Wafa cash central Africa et Wafa assurance Vie. La SCB qui finance plusieurs projets de développement dont 37 milliards de FCFA pour la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal qui devrait produire 420 Mégawatts (MW) dès 2022, est également arrangeur de deux emprunts obligataires d’un montant global de 200 milliards de FCFA.
Pour faire face au défi du développement, les pays africains doivent davantage opter pour la mutualisation des efforts, non seulement pour consolider des liens humains et fraternels, mais aussi pour la consolidation de son potentiel économique.
Une préoccupation partagée par Mouna Kadiri, la présidente de Club Développement Afrique pour que « cette plateforme qui est une référence en Afrique apparaît comme une nouvelle étape qui consacre l’entreprise engagée en Afrique ».
Au terme de la sixième édition internationale du CDA, plus de 40 pays du continent ont intégré ce concept, plus de 10 000 entreprises ont marqué leur adhésion, tandis que plus de 22 000 partenariats d’affaires ont été enregistrés.
Aussi, est-il important de relever les obstacles qui constituent un frein au développement du commerce intra-africain, pour que la ZECLAF soit de manière pratique, « la plus grande zone de libre-échange du monde ».
Revenant avec insistance sur la thématique centrale, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a salué le Partenariat public-privé (PPP) avant d’inviter les différentes parties prenantes à « explorer toutes opportunités pour les affaires qui sont nombreuses et se ramassent à la pelle et de renforcer les échanges pour nourrir 1,3 milliard de consommateurs africains ».
Outre des rencontres B to B, des conférences-débats autour du commerce extérieur et investissement, les opportunités pour les entreprises commerce extérieur sont au programme conformément à la vision du CAD qui préconise la mutuellement des efforts pour construire une Afrique émergente.