Après l’Union européenne (UE) qui a proposé de nouveaux instruments financiers aux PME africaines en marge du récent forum UE-ACP de Dakar , c’est au tour de la Société internationale islamique de financement du commerce (Itfc) d’offrir d’autres mécanismes de financement aux PME de l’Afrique de l’Ouest.
L’Itfc a ainsi dégagé la semaine dernière une enveloppe de de 16 millions d’euros, soit environ 10,4 milliards de FCFA, pour renforcer la formation du capital humain de ces petites entreprises. L’UE, quant-à elle, avait octroyé un montant global de 600 millions d’euros pour soutenir les PME africaines en incluant celles évoluant dans le secteur informel, soit 90% du tissu économique du continent.
De la garantie pour atténuer les risques
Pour atténuer les risques, les bailleurs comptent faire jouer les mécanismes des garanties. Entre African Guarantee Fund (AGF) au niveau continental, Fagace au plan sous régional ou encore Fongip au Sénégal, les possibilités existent. En plus de ce dispositif, il est question de créer un fonds de garantie en vue de sécuriser le financement des PME et garantir des crédits à taux réduits.Cet organisme apportera son cautionnement au financement de la banque commerciale. En cas de défaillance de la PME, cette entité couvrira les échéances de remboursement auprès de la banque et se retournera ensuite vers le défaillant.De leur côté, les banques commerciales sont invitées à mieux accompagner les PME africaines. Reste à concilier cette exigence avec un cadre légal et réglementaire (Bâle 2 et Bâle 3) toujours plus contraignants pour les établissements de crédit. Au delà de la Banque, la PME a besoin d’un cadre réglementaire dans une démarche regroupant professionnels, experts, comptables, juristes pour réussir ce pari.
En clair, beaucoup d’observateurs soutiennent que la disparition prématurée des entreprises africaines sur le marché est due essentiellement à l’insuffisance chronique des fonds propres et au manque de stratégie de planification des financements.