Au terme de l’année 2018, les Systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) , qui relèvent de l’article 44 de la loi uniforme portant réglementation des SFD, ont affiché un total de bilan de 1 974,4 milliards de FCFA (2,961 milliards d’euros), selon les données de la Commission bancaire basée à Abidjan.
Selon cet organe communautaire, ces données financières concernent 148 SFD soit 93,7% des institutions relevant de l’article 44 qui régit le contrôle de tout SFD dont le niveau d’activités atteint un seuil de deux milliards de FCFA d’encours de dépôts ou de crédits au terme de deux exercices consécutifs.
Le total de bilan de l’exercice sous revue est en augmentation de 6,1% par rapport à fin 2017 du fait de l’évolution des actifs en Côte d’Ivoire (+10,5%), au Sénégal (+10,3%), au Niger (+8,6%), au Mali (+7,7%), au Burkina (+6,6%) et au Togo (+4,5%). En revanche, les actifs des SFD relevant de l’article 44 au Bénin ont baissé de 16,2%.
Les SFD du Sénégal affichent le total de bilan le plus important avec 751,8 milliards de FCFA (soit 38,1% de part de marché). Ce pays est suivi de loin par la Côte d’Ivoire (373,6 milliards et 18,9% de part de marché), le Burkina (324,3 milliards et 16,4% de part de marché), le Togo 199,4 milliards et 10,1% de part de marché), le Bénin (167 milliards et une part de marché de 8,5%), le Mali (144,5 milliards et 7,3% de part de marché) et le Niger (13,5 milliards et 0,7% de part de marché).
Au 31 décembre 2018, le nombre de SFD relevant de l’article 44 a augmenté de 12 unités pour s’établir à 158 institutions à raison de 70 faîtières ou caisses unitaires et 88 caisses de base affiliées.