C’est l’une des principales conclusions émises au terme de la conférence, tenue le 22 novembre 2019 à Yaoundé , par les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). A l’invitation de Paul Biya du Cameroun, président en exercice de la CEMAC, les présidents Idriss Deby du Tchad, Dénis Sassou Nguesso du Congo, Faustin Archange Touédara de la Centrafrique, Obiang Nguéma de la Guinée Équatoriale et le premier ministre gabonais, Julien Ngokhe Bekalé, représentant le président Ali Bongo, ce sommet extraordinaire sur la situation économique et monétaire de la CEMAC a vu les chefs d’Etat décider d’engager une «réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération».
La Commission de la CEMAC et la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) sont à cet effet chargés, «dans un délai raisonnable», de proposer un «schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune ».
Les chefs d’Etat ont félicité le président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina (invité lors de ce sommet) pour la brillante augmentation de capital de la Banque.
A noter que la partie ouest de la zone Franc, à savoir l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se prépare à basculer dans la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dés 2020. Cette scission quasi inéluctable entre les deux zones liées par des réseaux capitalistiques et d’affaires pourrait menacer la stabilité de grandes institutions financières à cheval entre l’Afrique de l’Ouest et du centre.