Le bénéfice réalisé par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) relevant de l’article 44 de la loi uniforme portant réglementation des SFD a baissé de 8,2% au terme de l’année 2018, selon les données de la Commission bancaire, organe communautaire de supervision de l’activité bancaire basé à Abidjan.
Ce bénéfice s’est établi à 17,9 milliards de FCFA contre 19,5 milliards de FCFA en 2017, soit une contraction de 1,6 milliard de FCFA.
« Les bénéfices se répartissent, par ordre d’importance, entre le Sénégal (14,4 milliards), le Burkina (5,0 milliards), le Bénin (2,7 milliards) et le Togo (1,4 milliard) », a relevé la Commission bancaire. En revanche, des déficits ont été enregistrés en Côte d’Ivoire (‑5,0 milliards), au Mali (‑472 millions) et au Niger (‑8 millions).
Quant au Produit net financier (PNF), il s’est établi à 213,3 milliards de FCFA au 31 décembre 2018, en progression de 10,2%, en rythme annuel. La croissance du PNF a permis de porter le produit global d’exploitation à 227,9 milliards de FCFA en 2018 contre 209,1 milliards de FCFA un an plus tôt (+9,0%).
Le résultat brut d’exploitation a augmenté de 13,7% en ressortant à 58,8 milliards de FCFA, en liaison principalement avec la progression plus importante du PNF (+10,2%) par rapport aux frais généraux (+9,4%).
En prenant en compte les provisions nettes sur risque chiffrées à 43,9 milliards de FCFA, le résultat d’exploitation s’est établi à 15 milliards de FCFA à la fin de l’exercice sous revue contre 13,3 milliards de FCFA en 2017.
Concernant les principaux ratios financiers des SFD, la Commission bancaire souligne que leur marge bénéficiaire (qui mesure la part du résultat d’exploitation dégagée sur le montant total des produits d’exploitation), a affiché une légère progression de 0,2 point de pourcentage entre 2017 et 2018, en passant de 5,1% à 5,3%.
La rentabilité des fonds propres est ressortie par contre à 3,8% en 2018 contre 3,6% à fin 2017. Ce ratio rapporte le résultat d’exploitation hors subvention aux fonds propres moyens sur la période.
Le taux de rendement des actifs s’est, quant à lui, établi à 15,2% en 2018 contre 15,0% un an plus tôt, soit une augmentation de 0,2 point de pourcentage. Ce ratio met en rapport le montant des intérêts ainsi que les commissions perçus et les actifs productifs de la période.
Le coefficient net d’exploitation s’est légèrement amélioré de 0,5 point de pourcentage, en glissement annuel, pour se situer à 74,2% en 2018 contre 74,7%. Ce ratio mesure le niveau d’absorption du PNF par les frais généraux.