Les opérations monétaires interbancaires ont atteint 317 milliards de FCFA à la fin du 1er trimestre de l’année s’inscrivant sur une tendance haussière observée depuis le début de l’année.
Par Achille Mbog Pibasso
Le marché monétaire interbancaire dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a connu un regain d’activité au terme du premier semestre se situant à 317 milliards de FCFA contre 273 milliards de FCFA en mai 2019.
Une masse monétaire en hausse de 44 milliards de FCFA qui s’expliquerait par les réformes initiées par la Banque centrale au rang desquelles la mise en place de la pension livrée. Il s’agit explique-t-on d’une technique de financement qui se caractérise par un échange de titres négociables pour une période déterminée.
Dans ce rapport, la BEAC mentionne que cet accroissement de 16,1% en valeur absolue intègre trente-deux opérations enregistrées dont vingt-quatre à caractère régional pour un volume global de 284,2 milliards de FCFA et huit à caractère national d’une valeur totale de 32,8 milliards de FCFA.Pendant la période considérée, les taux d’intérêt pratiqués ont oscillé entre 3,75% et 6%, pour des durées comprises entre 5 jours et 92 jours, période pendant laquelle la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a maintenu inchangé l’ensemble des taux débiteurs.
Il s’agit entre autres, du Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) maintenu à 3,5% ; le Taux de facilité de prêt marginal (TFPM) à 6,00% ; le Taux de pénalité aux banques (TPB) à 8,30%. En outre, le taux d’intérêt sur les placements de banque est resté inchangé, étant donné que le Taux de la facilité de dépôt (TFD) maintenu à 0,0%.
En revanche, rapporte le document, l’encours moyen des injections de liquidité sur le marché monétaire par l’Institut d’Émission a fléchi, passant de 340,7 milliards de FCFA en mai 2019 à 335,2 milliards de FCFA au mois de juin.Pendant la période considérée, l’opération principale d’injection de liquidité a constitué seulement 23,4% des concours octroyés par l’Institut d’Émission au système bancaire, contre 44,5% pour les facilités permanentes. Avec quatre appels d’offres organisés, l’encours moyen mensuel s’est établi à 78,3 milliards de FCFA avec des disparités d’un pays à un autre.