En tournée dans la région du Hambol, au nord du pays, le chef de l’État Ivoirien, en fin de mandat constitutionnel, a conditionné son départ du pouvoir par le retrait de la scène politique des leaders de sa génération, à savoir Laurent Gbagbo et Henri Konan Bedié. « Mon intention est de passer la main à une nouvelle génération mais… mais il faudrait faire comprendre à tous ceux de ma génération que notre temps est passé. S’ils sont candidats alors je serai candidat. Je n’accepterai jamais que le pays retourne dans les mains de ceux qui l’on détruit… «
Pour le moins, cette déclaration du président Alassane Ouattara, faite à 10 mois de la présidentielle de 2020, relance les spéculations sur un éventuel troisième mandat. Or, il sied de souligner que le président Alassane Ouattara ne peut se représenter pour un troisième mandat, anticonstitutionnel au regard de l’article 182 de la constitution.
L’on se souvient en 2016, dans l’exposé des motifs devant les députés lors de la présentation du projet de la nouvelle constitution, l’actuel ministre de la Justice, Sassan Kambire, avait affirmé que « le mécanisme articulé de la présente constitution ne permettait pas au président actuel de briguer un nouveau mandat ». Les dispositions auraient -elles changé depuis?
Les dauphins de Ouattara en rade
La déclaration du président Ouattara met en difficulté les éventuels dauphins à l’instar de son actuel Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et de son vice-président, Kablan Duncan. Pour rappel, c’est le président ivoirien lui-même qui avait supprimé la limite d’âge alors fixée à 75 ans dans l’ancienne constitution. Un boulevard qui menace le pays dans sa stabilité. « Notre temps est passé, nous devons nous mettre de côté « , affirmait celui qui maintient le suspens sur tout un pays .