Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sisi, a rendu lundi une décision renouvelant le mandat du gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, Tarek Amer, pour une période de quatre ans allant jusqu’en novembre 2023. La décision présidentielle a fait l’objet d’un vote du parlement réuni en session extraordinaire.
La reconduction de l’homme à l’origine de la difficile décision de la libéralisation du taux de change de la Livre Egyptienne en 2016, de l’élimination du marché parallèle et, entre autres, de la fin de la subvention des produits pétroliers, a été accueillie avec soulagement par les acteurs financiers. La CBE a également obligé les banques opérant sur le marché égyptien à allouer 20% de leurs portefeuilles de crédit au soutien des petites et moyennes entreprises (PME), dans le but d’injecter 200 milliards de EGP (soit 12 milliards de dollars) dans ces projets d’ici quatre ans avec un intérêt facilité.
En l’espace de trois ans, l’Egypte, sous la conduite de ce gouverneur partisan de la maîtrise des fondamentaux, a attiré 200 milliards de dollars en flux entrants. Le pays des Paharaons a également bénéficié du plus grand programme (12 milliards de dollars) de la Banque Mondiale et du FMI jamais conclu pour un pays africain.