La jeune franco-congolaise Frida Essala est une femme joviale et enthousiaste. Coach en business et développement personnel, consultante en informatique et communication web, la trentenaire accompagne en ligne des milliers de personnes à atteindre leurs objectifs de vie. Elle a accepté de répondre à nos questions. Rencontre avec Pierre-Eric Mbog Batassi.
P.E Mbog-Batassi : Frida Essala, quel a été votre parcours?
Frida Essala : je suis devenue consultante en business en ligne et coach en développement personnel. Je travaille pour aider les Africains de la diaspora à créer le maximum d’entreprises, particulièrement sur internet. Je les aide à trouver les clients via les réseaux sociaux mais de manière pérenne, afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs financiers. Je travaille également dans la crypto-money entre autres. Je suis aussi conférencière et auteure du livre »Parce qu’on a qu’une seule vie ».
Comment avez-vous débuté votre activité ?
F.E. : Au départ, je suis développeuse Web et consultante en informatique pour de grands groupes. Ensuite j’ai été sollicitée par certains clients pour faire de la publicité pour leurs sociétés et produits via les réseaux sociaux. Malheureusement, à ce moment-là, je n’avais pas de compétences dans ce domaine. Du coup, j’ai décidé de me former pour saisir les nombreuses opportunités qui m’étaient présentées. J’ai eu des clients qui m’ont permis de développer l’activité. Aujourd’hui, je suis devenue conférencière et je coache des milliers de personnes qui gagnent leur vie à travers l’économie numérique.
Avez-vous un conseil à l’endroit de la diaspora et de la jeunesse africaine ?
F.E. : Les africains doivent se lancer dans l’entreprenariat, et, pour réussir dans ce domaine, il faut être accompagné par des experts, par des gens qui ont de l’expérience. Je le sais, car je suis passée par là. J’ai commencé à avoir des résultats dès lors que je me suis fait accompagner. Lorsqu’on est coaché, les choses vont plus vite. L’avenir c’est en Afrique. De nombreux secteurs restent à explorer dans le continent, notamment dans le tourisme et l’économie numérique. Sans oublier le coaching en lien avec les relations de couples, ça marche beaucoup.
N’est-il pas nécessaire aujourd’hui que les Africains de la diaspora établissent des ponts pour le développement du continent ?
F.E. : Il le faut, et je pense que c’est pour cela que nous sommes en Europe. Je crois que notre mission est d’apporter notre savoir-faire en Afrique sans pour autant oppresser les frères du continent ou dire qu’ils ne connaissent rien. Chacun doit avoir sa place et nous devons travailler main dans la main. Nous y avons tous de la famille et nous avons tous intérêt à ce que l’Afrique se développe. Je connais aussi beaucoup d’amis qui sont repartis en Afrique afin d’être sur place pour aider et participer au développement économique du continent. C’est noble.
Y-a-t-il une différence dans la pratique du coaching entre l’Europe et l’Afrique?
F.E. : Non, la diaspora africaine ainsi que les africains ont conscience d’avoir besoin du coaching particulièrement dans le business et dans les relations de couple. Le problème c’est que certaines personnes ne veulent pas y mettre le prix. Or on ne peut pas réussir sans investir en soi. C’est impossible, la connaissance se paie. Quand on regarde le prix de la scolarité à Harvard, c’est environ 80 000 dollars par an. Pourtant, le monde entier se bouscule pour y entrer à cause du réseau que cette université apporte ainsi que de sa connaissance. Les africains doivent prendre conscience que l’on ne devient pas riche par hasard. Pour avoir du résultat dans mon business, je me forme continuellement avec les meilleurs. Il n’y a pas de secret, on n’a rien sans rien.
Quelle est votre stratégie pour pénétrer le marché africain?
F.E. : J’essaie d’avoir une approche directe avec les dirigeants d’entreprises basés sur le continent. Mon objectif est d’accompagner les leaders de notre continent en leur proposant une vision du leadership très différente des modèles existants ailleurs dans le monde qui ne correspondent pas aux réalités environnementales des chefs d’entreprises sur le continent africain.
Quelle est votre vision de l’Afrique et du rôle que les diasporas peuvent jouer ?
F.E. : Je crois vraiment en l’Afrique, je suis très optimiste pour cette zone. Il y a un réveil que je constate au cours de mes conférences. Les choses iront de mieux en mieux pour les Africains et pour la diaspora. Ceux qui se sont réveillés doivent tirer les autres. L’Afrique est l’avenir de l’économie mondiale.