Amorcé depuis octobre 2017 par la décision des Chefs d’Etat de la région, le processus d’unification des marchés financiers de l’Afrique Centrale poursuit son chemin. En attendant l’opérationnalisation, ses dirigeants désignés rêvent grand.
Mis en place en juillet 2019, le conseil d’administration envisage d’atteindre une capitalisation minimum de 100 millions de FCFA sur le compartiment actions en 2020 avec une hypothèse de 6 sociétés cotées à raison d’une par pays. A cette échéance, la capitalisation minimum attendue sur le compartiment obligations est de 1 milliard de FCFA. L’estimation des revenus est de 1,85 milliard.
Selon une présentation du directeur général, le ratio de la capitalisation boursière attendue est de 10% dans 5 ans. « Pour atteindre l’optimisation de sa performance et en faire un pilier de l’économie régionale, il s’agira pour la BVMAC d’intensifier ses interventions sur les compartiments Actions et Obligations et de travailler en collaboration avec les sociétés de Bourse dans le but d’attirer de nouvelles sociétés sur le marché boursier », a-t-il déclaré le 3 décembre 2019 à Libreville lors d’une réunion des organes et acteurs du marché financier de l’Afrique centrale sur la nouvelle organisation de l’organe.
En rappel, le 1er juillet a marqué la fusion des deux entreprises de marché à travers la signature du traité de fusion entre Douala Stock Exchange (DSX) et la Bourse de Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC). Trois mois plus tôt, la signature de la convention de transfert des valeurs mobilières et des supports de gestion à la BEAC ainsi que l’habilitation COSUMAF de la CRCT (Cellule de Règlement et de Conservation des Titres) le 12 juin 2019 a fait de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale le Dépositaire Central Unique transitoire du marché régional. A la même date, une habilitation COSUMAF faisait également de la BEAC banque de règlement.
« Cette première phase ouvre à présent la voie à la seconde, non moins importante, celle de la dynamisation de notre marché financier à travers la restructuration et l’optimisation fonctionnelle des organes, la réforme réglementaire et l’efficacité opérationnelle des différentes structures de marché », a déclaré Nagoum Yamassoum, le Président de la COSUMAF, la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale.