L’Etat de Côte d’Ivoire via son trésor public procédera le 28 décembre 2019 au paiement de la marge semestrielle et au remboursement partiel de son emprunt islamique dénommé Sukuk Etat de Côte d’Ivoire 5,75% 2015-2020 pour un montant global net d’impôt de 16,315 milliards de FCFA (24,472 millions d’euros).
Durant la période du 20 novembre au 21 décembre 2015, les autorités ivoiriennes avaient levé sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) par appel public à l’épargne un montant de 150 milliards de FCFA (225 millions d’euros) adossés à des actifs compatibles avec les principes de la finance islamique.
L’opération avait été menée en collaboration avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) en sa qualité d’arrangeur principal. Elle a été un franc succès avec 15 millions de titres souscris aussi bien par des institutionnels, des sociétés que des personnes physiques.
Le montant levé était destiné au financement de projets de développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Le prix d’une obligation islamique était fixé à 10.000 FCFA avec une date de jouissance des titres fixée au 28 décembre 2015.
La marge de profit annuel, qui remplace l’intérêt classique prohibé par la charia, était fixée à 5,75% et payable semestriellement. L’émetteur a jusqu’ici respecté l’ensemble de ses engagements vis-à-vis des investisseurs.
Les obligations islamiques constituent une énorme opportunité de placement pour les investisseurs africains et par ricochet de financement des économies des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaines (UEMOA). En dépit de cela, seuls quatre pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo et Mali) sur les huit que compte cette zone ont, pour le moment, saisi ces opportunités.