Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) prévoit un taux de croissance de 2,5% en 2019 contre 1,8% l’année précédente.
Par Achille Mbog Pibasso
La situation économique dans laquelle se trouvent les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) connaît un léger mieux depuis quelques mois. C’est ce qui ressort de la 4è session annuelle du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, le 18 décembre 2019 à Douala.
Statuant sur les perspectives économiques à court terme dans la sous-région, le CPM relève qu’en 2019, l’activité économique des pays membres continuera de se relancer, bien qu’à un rythme plus modéré qu’attendu.
« Il est prévu en 2019, un taux de croissance de 2,5% contre 1,8% en 2018, une maîtrise des pressions inflationnistes sous le seuil communautaire, avec un taux d’inflation de 1,9% contre 2,2% en 2018, un excédent de solde base engagements, hors don qui remonterait à 0,2 du PIB (Produit intérieur brut) en 2019 contre -1,0 du PIB en 2018. Un creusement du déficit du compte extérieur courant passant de 2,7% du PIB en 2018à 4,4% en 2019 et une expansion de la masse monétaire de 9,8% pour un taux de couverture extérieur de la monnaie qui se situerait autour de 68,2% en fin 2019 », rapporte un communiqué de la Banque centrale.
Tenant compte de ces perspectives macroéconomiques et après analyse du fonctionnement du marché monétaire et des facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangés le Taux d’Intérêt des Appels d’Offres (TIAO) à 3,50% ; le Taux de la facilité du prêt marginal à 6,00% ; le Taux de facilité de dépôt à 0,00%.
D’après des analystes, ce regain d’activité est tributaire à une remontée des cours du pétrole, dont cinq des six pays de la Zone CEMAC sont producteurs et exportateurs. En dehors de la Centrafrique qui n’est pas pays producteur du pétrole, les économies du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Tchad reposent à plus de 80% sur les revenus du pétrole, alors que seule l’économie du Cameroun est diversifiée.
En tout état de cause, si les pays de l’espace CEMAC recherchent une croissance forte et pérenne, ils ont intérêt à diversifier leurs économies pour sortir de la quasi dépendance du pétrole, à améliorer les échanges intracommunautaires qui se situent actuellement autour de 3% seulement et à réduire considérablement les importations qui plombent et accentuent le déficit de la balance commerciale.
Un commentaire
Articles de très bonnes factures et très utiles pour l’information économique et financière.