Le président béninois s’est de nouveau prêté vendredi 27 décembre, à l’exercice du discours sur l’état de la nation au Palais des gouverneurs. Au rang des quelques sujets économiques effleurés durant les 50 minutes, Patrice Talon n’a pas peint qu’en noir la fermeture des frontières depuis quatre mois par le Nigeria.
Cette situation, a dit le président béninois, « est source de préoccupations ». « Evidemment, notre pays, champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ne saurait s’accommoder d’une telle situation nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques », a-t-il indiqué, avant d’annoncer que son gouvernement s’active « pour un retour à la normale ».
« Mais ce qu’il importe de retenir de ce choc exogène, c’est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets. Ainsi convient-il de comprendre la résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise. Désormais, nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons à renforcer cet acquis », a déclaré Patrice Talon.
Le Nigeria, première puissance économique du continent africain avec 190 millions d’habitants, a procédé depuis le 20 août 2019 à une fermeture de ses frontières terrestres pour, officiellement, lutter contre la contrebande. Selon le ministre d’État à l’Industrie, au Commerce et à l’Investissement, « l’ouverture des frontières dépendrait largement des recommandations de l’équipe de patrouille mise en place pour contrôler le respect des protocoles commerciaux ».