Le Produit intérieur brut (PIB) en volume du Sénégal, corrigé des variations saisonnières (CVS), a enregistré une progression de 4,0% au troisième trimestre 2019 contre 0,2% au deuxième trimestre 2019, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) basée à Dakar.
Cette structure impute ce résultat à la croissance du secteur primaire (+5,3%), du secondaire (+5,3%) ainsi que du secteur tertiaire (+3,1%).
L’analyse sectorielle des sous branches révèle en effet que la hausse du secteur primaire par rapport au second trimestre 2019 est due à la bonne orientation de la pêche (+14,2%) et de l’agriculture (+6,6%). Au même moment, l’élevage est ressorti en baisse de 0,6%.
Comparée au troisième trimestre 2018, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a progressé de 9,7%. Ce résultat reflète, selon l’ANSD, la bonne tenue de l’activité de la totalité des sous-secteurs. « En particulier, souligne cette structure, la performance de 30,5% notée dans l’activité de la pêche résulte de la forte progression des débarquements de la pêche artisanale (+47,5%) ».
Quant à la performance du secteur secondaire (+5,3%), elle est occasionnée par la bonne tenue des sous-secteurs des autres produits manufacturiers (+12,8%), des industries chimiques (+13,2%) et de l’électricité (+6,2%). Cependant, il est noté une baisse de l’activité de la branche Construction (-2,5%) et un repli de 2,3% de la valeur ajoutée des extractives.
En glissement annuel, l’activité du secteur secondaire s’est accrue de 4,0% en liaison notamment avec la bonne tenue du secteur de l’électricité (+10,8%), de l’eau (+6,7%) et l’agro-alimentaire (+6,2%).
Concernant la valeur ajoutée du secteur tertiaire en volume, sa hausse de 3,1% expliquée notamment par le relèvement de 13,4% des autres activités de services, de 11,0% du secteur des transports, de 9,4% des activités immobilières, de 7,2% du sous-secteur de l’hébergement et de la restauration et du commerce de 5,3%. Cependant, sur la même période, la valeur ajoutée des activités de l’information et de la communication a baissé de 9,4%.
Comparée au troisième trimestre 2018, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a progressé de 6,4%, imputable au regain d’activité observé dans la quasi-totalité de ses sous-branches.
Du côté de la demande, la consommation finale a connu une hausse de 2,9 % au troisième trimestre de 2019, en rapport avec la bonne tenue de celle des ménages (+3,2%).
En glissement annuel, la consommation finale a progressé de 5,8%, en liaison avec l’accroissement de la consommation finale des différents secteurs institutionnels, à savoir les ménages (+6,1%), les administrations publiques (+3,9%) et les Institutions sans but lucratif au service des ménages (+7,4%).
Durant la période sous revue, la formation brute de capital fixe (FBCF)s’est repliée de 2,4% par rapport au deuxième trimestre 2019. Toutefois, l’ANSD a noté, par rapport au troisième trimestre 2018, une hausse de 8,1% de la FBCF, en liaison avec la performance notée dans le sous-secteur de la construction.
Une détérioration est relevée concernant le déficit de la balance extérieure des biens et services du Sénégal. Les importationsde biens et services, en volume, ont ainsi augmenté de 12,8%, résultant d’une hausse de 12,8% des importations des biens ainsi que d’un relèvement de 12,9% de celles des services. En glissement annuel aussi, ces importationsde biens et services, en volume, ont augmenté de 15,5%, résultant d’une hausse des achats à l’extérieur de biens (+17,7%).
De leur côté des exportations de biens et services, en volume, elles ont crû de 10,4% par rapport au deuxième trimestre 2019. En glissement annuel, elles se sont également accrues de 25,8%. Cette évolution est expliquée par une bonne orientation des exportations des biens (+30,9%).
Au troisième trimestre 2019, l’ANSD a estimé le PIB en valeur du Sénégal à 3 344,3milliards de FCFA contre 3276,2 milliards de FCFA au deuxième trimestre 2019, soit une augmentation de 68,1 milliards de FCFA. Par rapport au deuxième trimestre 2018 où il s’établissait à 3025,5 milliards de FCFA, le PIB en valeur connait un accroissement de 318,8 milliards de FCFA.