Alors que le monde entier l’attendait annonçant sa candidature aux présidentielles de 2020, Pierre Nkurunziza (ici en prières) a surpris la communauté internationale en déclarant qu’il ne se représenterait pas. Dans un discours devant les forces de sécurité retransmis à la télévision burundaise, le président burundais a déclaré aux soldats : «Ce n’est pas moi qui serai là prononçant un discours l’année prochaine, vous serez avec un nouveau chef d’État. Je vous demande juste une chose : la facon dont nous avons bien travaillé ensemble pendant ces quinze années, multipliez par trois avec le nouveau qui va me succéder, là vous aurez été de vrais hommes».
Ainsi, un an et demi après avoir annoncé son intention de ne pas se représenter à la prochaine élection présidentielle du Burundi, Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, réaffirme son intention de céder le pouvoir.
Cette annonce intervient alors que la Cour de Justice de l’EAC a estimé que le troisième mandat du Président burundais, de 2015 à 2020 n’a pas violé la Constitution. Le dossier a été classé sans suite, ce qui facilite l’alternance dans ce pays jumeau du Rwanda. Reste à savoir si la communauté internationale lèverait la série de sanctions contre le Burundi d’ici le départ de Nkurunziza. La reprise des relations diplomatiques avec la France en juillet dernier n’a en tout cas pas entraîné une révision de la position de l’UE qui a reconduit les sanctions contre à Bujumbura en octobre dernier.
Selon une estimation de la Banque mondiale, 75% de la population du Burundi vit en-dessous du seuil de pauvreté.