Les réserves de change du Nigeria sont passées de 43,06 milliards USD en janvier 2019 à 38,61 milliards en décembre 2019, soit une baisse de 4,45 milliards USD d’après les données actualisées de la banque centrale (CBN). En avril 2019, les informations officielles faisaient état de 47,37 milliards USD, un niveau jamais atteint depuis juillet 2013. Mais la donne va rapidement changer avec des baisses successives, et des réserves qui vont passer à 45 milliards au 25 juillet, puis à 44 milliards USD au 23 août, soit une baisse d’un milliard de dollars en l’espace d’un mois.
Cette chute est occasionnée, entre autres, par la baisse du prix du pétrole et l’augmentation des importations. Selon la Banque centrale, la dépendance du Nigéria vis-à-vis du pétrole brut (plus de 60% des recettes fiscales et plus de 90% des revenus de change) exposait encore les revenus et l’offre de devises du pays aux chocs du marché pétrolier international.
En début d’année, le gouverneur de la CBN, Godwin Emefiele, avait annoncé des prévisions de 50 milliards USD avant la fin de l’année. Un objectif non atteint malgré l‘application d’une approche de gestion de la demande destinées à conserver les réserves du pays et à soutenir la production nationale de certains biens au Nigéria grâce à l’introduction de la fenêtre Investissement et exportation (I&E). « L’introduction de la fenêtre I&E, ainsi que l’amélioration de la production intérieure de marchandises, ont contribué à renforcer nos réserves extérieures », se défend-il tout de même.