Le programme du Fonds monétaire international (FMI) récemment approuvé par la Guinée équatoriale lui fournira un soutien financier extérieur et un point d’ancrage politique pour faire face à d’importants défis structurels dans un contexte de diversification lente et de gouvernance faible, rapporte S&P dans un rapport datant du 6 janvier 2019.
Après l’approbation du programme pour le Congo-Brazzaville en juillet 2019 et pour la Guinée équatoriale en décembre 2019, «nous pensons que les autres États membres négocieront des prolongations de deux ans de leurs programmes, qui devraient se terminer l’année prochaine», estime l’agence de notation .
Les six pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont désormais des programmes du FMI, qui devraient fournir un ancrage politique et soutenir la position extérieure de la zone. «Nous pensons que l’adhésion à la CEMAC soutient la stabilité macroéconomique dans une zone sujette à des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance élevés, même si elle limite la flexibilité monétaire», estiment les analystes de l’agence américaine.
Pour rappel, le conseil d’administration du FMI a approuvé le financement de la Guinée équatoriale – un accord de trois ans dans le cadre de la Facilité élargie du Fonds (FEP) qui lui donne 205 millions de droits de tirage spéciaux (DTS; environ 283 millions de dollars américains; 130% du quota du pays), avec un premier décaissement immédiat d’environ 29,3 millions de DTS (environ 40 millions de dollars EU).
Les principaux objectifs du programme FEP pour la Guinée équatoriale seront de stimuler une croissance économique durable et inclusive, après plusieurs années de grave récession, afin d’améliorer la gouvernance et la transparence, de remédier aux vulnérabilités du secteur financier et de lutter contre la corruption. Il vise également à favoriser la diversification dans une économie largement dominée par la production pétrolière.