Le groupe bancaire libanais, Bank Audi, envisage de vendre certains de ses actifs en Egypte dans le cadre d’une opération de restructuration de la maison mère, rapportent mercredi 15 janvier, des sources internes.
L’établissement subit de plein fouet la crise bancaire au Liban où la Banque Centrale est en train de prendre des « mesures de sauvetage ».
La Banque du Liban (BDL) a même procédé à un rationnement des principales devises notamment le dollar.
Cette situation a permis aux banques commerciales d’imposer des limites aux retraits et aux mouvements de fonds à l’étranger.
D’ailleurs, l’agence de notation S&P Global Ratings, avait dégradé la note de Bank Audi, le mois dernier, en l’attribuant une mention «défaut sélectif».
Interrogé sur cette question, un des responsables de la structure a précisé que rien n’est officiel pour le moment.
Au mois de mai dernier, la banque a renforcé sa présence en Egypte, en finalisant le rachat de la branche égyptienne de la National Bank of Greece, qui dispose de 18 agences au Caire ainsi que d’autres importantes villes égyptiennes.
Implanté en Egypte en 2006 (acquisition de la Cairo Far East Bank) , le groupe libanais compte aujourd’hui 50 succursales dans le pays.
Avec des parts de marchés variant entre 1,5 et 2 % (selon les critères) , la banque fait partie des 10 meilleurs établissements bancaires privés d’Egypte.
En mars 2019, la filiale égyptienne a présenté 70,557 milliards de livres égyptiennes d’actifs totaux (4,4 milliards de dollars) ; 29,688 milliards de prêts totaux (1, 8 milliards de dollars), 6063 milliards de fonds propres (383,5 milliards de dollars); 61.168 milliards de dépôts clients (3,8 milliards de dollars) et 325,967 millions de bénéfice net (20,6 millions de dollars).