Malgré ses démêlés avec la justice angolaise, l’accusant de détournements de fonds publics, Isabel Dos Santos, fille de l’ex-président Jose Eduardo Dos Santos, envisage de se présenter aux élections présidentielles de 2022.
S’exprimant, mercredi 16 janvier dans une interview diffusée à la radio-télévision publique portugaise (RTP), la milliardaire a dénoncé un acharnement contre la famille Dos Santos.
La future candidate accuse le régime actuel de mener une véritable «chasse aux sorcières» et de tentative d’effacer l’héritage de son père.
L’héritière de Dos Santos a également déclaré que le gouvernement tente de distraire le peuple en camouflant ses échecs. « Nous ne pouvons pas utiliser la corruption ou la lutte supposée contre la corruption, de manière sélective, pour neutraliser qui nous pensons être de futurs candidats politiques », a-t-elle déclaré.
Le tribunal a gelé provisoirement les comptes bancaires et actions de la fille et du gendre de l’ancien président José Eduardo dos Santos, le 31 décembre dernier.
La justice reproche à l’ex PDG de la compagnie pétrolière publique Sonango ainsi qu’à son mari, Sindika Dokolo, d’avoir détourné plus de 1 milliard de dollars de Sonangol. Mais également du négociant angolais en diamants Sodiam vers des entreprises où ils détiendraient des participations.
La femme considérée comme la plus riche d’Afrique a niée ses accusations et indexe le nouveau président de vouloir détruite sa famille. Selon elle, la famille Dos Santos a laissé un legs indéniable dans le pays .
À noter aussi que Dos Santos -fils, José Filomeno, est entre les mains de la justice, l’accusant également de «détournement de fonds et de blanchiment d’argent».
En attendant le sort des « Dos Santos », les spéculations vont bon train. Si d’aucuns parlent de règlements de comptes politiques, d’autres en revanche soutiennent la thèse de clarification sur certains dossiers nébuleux durant le règne Dos Santos.
Le président Dos santos a dirigé l’ancienne colonie portugaise pendant 38 ans (1980/2018). Ses détracteurs lui reprochent d’avoir pillé les ressources notamment le pétrole, représentant plus de 50% des recettes du pays, en impliquant ses enfants placés au cœur des décisions et des affaires.