L’encours des crédits des systèmes financiers décentralisé (SFD) de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) s’est établi à 1.498,9 milliards de FCFA (2,248 milliards de d’euros) au troisième trimestre 2019, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Par rapport à son niveau de la même période de l’année 2018, cet encours s’est accru de 12,1%. Selon la BCEAO, cette hausse a été notée au Mali (+17,1%), au Burkina (+13,5%), au Sénégal (+13,3%), en Côte d’Ivoire (+12,9%), au Bénin (+8,2%), au Togo (+8,0%) et au Niger (+3,1%).
En revanche, l’encours des financements a diminué de 36,7% en Guinée-Bissau.
« Une part de 50,5% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme » ,précise l’institut d’émission, ajoutant que les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 31,9% et 17,6% sur la période sous revue.
Durant la période sous revue, les hommes sont plus demandeurs de crédit que les femmes. La clientèle masculine des SFD a en effet bénéficié de 54,1% des crédits alors que la clientèle féminine et les groupements ne bénéficient respectivement que de 28,1% et 17,8% des financements.
L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a augmenté de 12,1%, pour s’établir à 97.774 FCFA à fin septembre 2019 contre 87.236 FCFA en 2018.
Pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,9% des créances consenties par les établissements de crédit de l’UMOA.
Concernant le montant des dépôts collectés, il s’est établi à 1.454,1 milliards de FCFA contre 1.335,5 milliards de FCFA au troisième trimestre 2018, soit une augmentation de 8,9%. Cette progression est enregistrée au Mali (+17,9%), au Togo (+11,4%), au Bénin (+9,8%), en Côte d’Ivoire (+8,8%), au Sénégal (+7,5%) et au Burkina (+6,1%).
Toutefois, c’est au niveau de la Guinée-Bissau (-23,1%) et du Niger (-0,9%) que des baisses ont été observées. Les dépôts à vue demeurent prépondérants avec une part de 59,2%. Quant aux dépôts à terme et les autres dépôts, ils constituent chacun 20,4%.
La BCEAO souligne par ailleurs que l’épargne auprès des SFD a été constituée à hauteur de 50,2% par les hommes, 29,9% par les femmes et 19,9% par les groupements.
Le montant moyen de l’épargne par client s’est fixé à 95.193 FCFA à fin septembre 2019 contre 87.118 FCFA au titre du troisième trimestre de l’année 2018.
Pour l’ensemble des SFD de l’UMOA, l’épargne recueillie représente 5,7% de la totalité des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’UMOA.
Quant aux SFD en difficulté, 15 institutions de microfinance sur les 511 étaient sous administration provisoire à fin septembre 2019, à raison de six au Bénin, deux au Burkina, deux au Niger, deux au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.