Oslo, le 23 janvier 2020 – Le Secrétariat international de l’ITIE prend note des récents évènements médiatiques sur fond de corruption présumée en Angola, et appelle à nouveau le pays à se joindre à l’ITIE et à mettre en œuvre sa Norme.
L’opacité dans le secteur pétrolier angolais fut à l’origine de la création de l’ITIE. Vingt ans après sa mise sur pied, 52 pays riches en ressources ont pris l’engagement d’améliorer la transparence de leur secteur extractif par le biais de la mise en œuvre de la Norme ITIE.
« Les développements récents indiquent que la mise en œuvre de la Norme ITIE pourrait permettre à l’Angola de relever les défis persistants de gouvernance du secteur extractif», a déclaré Helen Clark, présidente du Conseil d’administration de l’ITIE.
La Norme ITIE exige la divulgation des propriétaires effectifs des entreprises extractives, et notamment des personnes politiquement exposées qui y sont impliquées. Elle exige également que les entreprises d’État et les revenus provenant des industries extractives soient gérés de manière transparente.
Dans la lutte contre la corruption, la mise en œuvre de la Norme ITIE établit un processus systématique permettant de rendre les données sur le secteur extractif transparentes et accessibles. Elle met en lumière les informations nécessaires afin d’identifier les pratiques susceptibles de faire l’objet d’abus.
La mise sur pied d’un Groupe multipartite national constitue une condition préalable à la mise en œuvre de l’ITIE. Ce type de groupe peut aider les gouvernements à hiérarchiser leurs efforts visant l’amélioration de la transparence et de la gouvernance dans le secteur extractif. Il constitue une instance de dialogue entre les gouvernements, les organisations de la société civile et les entreprises.
L’Angola est un pays riche en ressources. Selon la Banque mondiale, son secteur pétrolier représente le tiers du PIB du pays et plus de 90 % de ses exportations.
« Grâce aux réformes de gouvernance et à l’adhésion à des normes telles que celles de l’ITIE, l’Angola pourrait s’assurer que ses ressources contribuent plus largement à répondre aux défis de développement qu’il doit affronter », selon Helen Clark.