Mohamed Cheikh El Kebir a été promu, mardi 21 janvier 2020, gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM). Sa nomination prend le tour d’une permutation avec Abdel Aziz Dahi qui quitte son fauteuil de patron de la banque des banques pour le portefeuille de ministre de l’Economie et de l’Industrie. Sa mission consistera à sortir le secteur bancaire mauritanien plombé par l’attribution d’agréments de complaisance ces dernières années. L’intéressé est en terrain connu d’autant plus que c’est un pur produit de la BCM dont il fut le gouverneur adjoint de 2014 à 2019. Cet homme natif d’Abdel Bagrou qui, dit-on, bénéficie d’une assise politique dans l’est mauritanien devrait sa nomination autant à ses compétences d’économiste qu’à sa capacité de mobilisation en période électorale.
Mohamed El Cheikh El Kebir Moulaye, titulaire d’un doctorat délivré par le Centre d’études et de recherche sur le développement (CERDI, Clermont- Ferrand, France), a entamé sa carrière en entrant à la Banque centrale de Mauritanie pour en devenir le chef de service des études et visas. Il sera tour à tour directeur adjoint des études économiques ; directeur chargé de la balance des payements et de la dette avant d’être nommée DG des Caisses populaires d’épargne et de crédit (PROCAPEC). En 2007, il est nommé ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation professionnelle poste qu’il occupera jusqu’en 2008. De retour à la Banque centrale en 2009, il dévient Directeur Général des marchés et de la gestion de la liquidité, et est promu gouverneur adjoint gouverneur adjoint.
A la faveur de la formation du premier gouvernement qui a eu lieu en août 2019, quelques jours après la prestation de serment de Mohamed Cheikh El Ghazouani, élu président en juillet 2019, Mohamed El Cheikh El Kebir Moulaye se voit confier les rênes du ministère de l’Economie et de l’Industrie. Il restera en poste jusqu’à sa nomination à la tête de la Banque centrale de Mauritanie avec comme mission sortir le secteur bancaire de l’ornière. L’intéressé dont on vante les compétences en politiques économique monétaire ; de changes ; et les compétences en gestion des réserves ; en systèmes de paiements ; en modélisations micro et macroéconomique et en stratégies sectorielles (TIC, emploi, pêche, mines et energie) semble avoir les atouts en main pour réussir.