Des perturbations enregistrées depuis quelque temps dans le secteur des télécommunications au Congo et au Gabon sont dues en grande partie aux problèmes techniques dans l’exécution et l’exploitation du projet Central africanbackbone (CAB) qui vise une interconnexion dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Moins de deux ans après sa mise en exploitation en avril 2018, de nombreuses insuffisances techniques ont été décelées sur cette infrastructure de télécommunications qui assure l’interconnexion entre le Congo et le Gabon à travers les projets de fibre optique CAB3 et CAB4.
A en croire le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, ces défaillances sont notamment à l’origine del’échec dans la prise en relais du réseau d’interconnexion lors de la récente coupure de la fibre optique West africa câble system(WACS).
Cette gigantesque coupure qui remonte autour du 18 janvier 2020 avait sérieusement perturbé les communications dans lespays de la sous-région, y compris le Cameroun qui dispose pourtant d’une bonne infrastructure en fibre optique.
Des « négligences graves » selon l’autorité congolaise des Postes et Télécommunications constatées lors de la construction du réseau Congo-Gabon avec entre autres, desgaines sans protection, des fouilles construites sans tenir compte des usages, des câbles exposés à l’air libre sans protection, toutes choses ayant favorisé des actes de vandalisme.
Des manquements qui devraient servir de leçon pour des projets similaires en l’occurrence, la construction de l’interconnexion Cameroun-Congo et Centrafrique-Congo, ainsi que du data center national.
En plus des Etats de la sous-région, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique financé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement est constitué par cinq composantes à savoir : CAB1 Cameroun, Centrafrique et Tchad ; CAB2 Sao Tomé et Principe ; CAB3 Congo ; CAB4 Gabon ; CAB5 République démocratique du Congo.