Les autorités togolaises ont lancé le 3 février 2020, les travaux de construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Blitta, ville située à 270 km au nord de Lomé.
Financé par le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et l’Etat togolais, le projet sera réalisé en deux phases selon le ministère en charge des énergies. « La première phase de 30 MW devant être mise en service fin juin 2020 et la seconde phase de 20 MW devant suivre fin octobre 2020 », indique-t-on.
« Cette centrale apportera une amélioration de la qualité de l’approvisionnement de l’énergie électrique sur le plan national. La mise en œuvre du projet permettra de créer de nouveaux emplois pour la population et des activités génératrices de revenus », selon une note de présidence de la République.
Présent à la cérémonie présidée par Faure Gnassingbé, le président de la BOAD, Christian Adovelande a salué un « projet structurant » dont la réalisation « avec un effet multiplicateur est indispensable pour permettre à nos pays d’atteindre l’émergence ».
« Nous sommes ravis de contribuer à la stratégie nationale et à la réalisation du Plan National de Développement en développant le premier projet solaire à grande échelle dans le pays », a indiqué pour sa part Hussain Al Nowais, le président du conseil d’administration de la société AMEA Power. Cette dernière va exploiter la centrale pendant 25 ans avant de transférer les installations à l’Etat en fin de concession.
En rappel, le gouvernement envisage également d’implanter deux centrales solaires à Kara (420 km au nord de Lomé) et à Sokodé (340 km au nord de Lomé) pour une capacité installée totale cumulée comprise entre 60 et 80 MWac. Un avis de préqualification pour l’octroi de concessions a été lancé en janvier dernier à cet effet.
Le pays ambitionne de doter chacune des cinq régions économiques d’une centrale solaire, selon la Stratégie nationale d’électrification qui vise l’accès pour tous les togolais à l’énergie d’ici à 2030, contre un taux actuel de près de 30%.