Le secteur privé sera le fer de lance pour la réussite de la transformation de l’anacarde. C’est le message que le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a bien voulu à ‘attention des acteurs de cette filière, le mercredi 12 février, à l’ouverture de la 6ème édition de la Convention mondiale du cajou. Qui se tient à Abidjan-Port Bouet, autour du thème «Quel écosystème durable pour le secteur mondial du cajou ? »
Ainsi, face un taux de transformation, nettement en deçà (10%) des objectifs du Conseil Coton anacarde, le gouvernement envisage un programme pour capter des investisseurs pour la transformation locale de la noix. Selon le chef du gouvernement, lepremier axe du programme concerne la subvention d’environ 7, 216 milliards de Fcfa (près de 11 millions d’euros), aux unités industrielles sur la période 2016-2019. Ensuite un engagement d’investissement d’un montant de près de 1200 milliards de Fcfa (200 millions de dollars), pour booster la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou, puis des mesures additionnelles d’incitations fiscales.
Sur un objectif de transformation de 100.000 tonnes pour une production de 761000 tonnes en 2018, la Côte d’Ivoire n’a transformé que 44000 tonnes de son anacarde. Une contreperformance qui constitue un signal fort pour attirer encore plus d’investisseurs. Par ailleurs, Tony Blair Institute, l’organisation dirigée par l’ex Premier ministre Britannique Tony Blair, a fait part de son désir d’accompagner la Côte d’Ivoire dans sa politique de transformation de la noix de cajou.
Toujours dans l’accompagnement de la politique de transformation de la noix, la Société financière internationale (Sfi), avait élaboré un guide de bonnes pratiques de Traçabilité de la noix. L’objectif de ce guide pratique est d’accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise aux normes et standards des produits transformés d’anacarde et de faciliter l’accès au financement pour les acteurs de la filière.