L’Etat de Côte d’Ivoire procédera le 7 mars 2020 au paiement des profits semestriels et au remboursement partiel du capital de son emprunt islamique dénommé Sukuk Etat de Côte d’Ivoire 5,75% 2016-2023 pour un montant global net d’impôt de 18,488 milliards de FCFA (27,732 millions d’euros).
Les profits s’élèvent à 3,488 milliards de FCFA et le principal à 15 milliards de FCFA.
L’Etat ivoirien avait lancé durant la période du premier au 31 août 2016 un appel public à l’épargne le sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), pour un montant de 150 milliards de FCFA (225 millions d’euros).
Le prix d’une obligation islamique était fixé de 10.000 FCFA avec une marge de profit (en lieu et place de l’intérêt classique) de 5,75%. La durée de l’emprunt islamique était fixée à sept ans couvrant la période 2016-2023.
Le montant levé était destiné au financement de projets de développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Les fonds étaient adossés à des actifs compatibles avec les principes de la finance islamique et évalués à 165 milliards de FCFA par le Cabinet Deloitte Côte d‘Ivoire, commissaire aux comptes du Fonds commun de titrisation de créances (FCTC) émetteur des Sukuks. Il s’agissait de deux ensembles d’immeubles. Le premier est l’immeuble dénommé CCIA situé à Abidjan consistant en un terrain de contenance totale au bornage de 10.000 mètres carrés et des constructions sur un immeuble de 29 étages. Le second immeuble concerne les Tours A et B de la Cité Administrative située au centre-ville d’Abidjan consistant en des constructions de 20 étages chacune.
,Les tours A et B de la Cité Administrative avaient été évaluées à raison de 67 milliards de FCFA et 98 milliards de FCFA pour la tour CCIA. L’Actif Sukuk ainsi que les immobilisés sous-jacents, n’avaient fait l’objet d’aucune sûreté, privilège ou autre droit au profit d’un tiers.