De notre envoyé spécial à Lomé, Rodrigue Fénélon Massala, grand reporter.
Le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, plusieurs fois challengers du président, sortant semble, au soir des premiers dépouillements, constater sa débâcle électorale. En effet au regard des premières tendances sorties des urnes, Jean Pierre Fabre se trouve être relégué loin derrière les candidats Faure Gnassingbe, président sortant, candidat du parti UNIR, et Agbeyome Kodjo, candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD), comme le précise le communiqué publié par la direction de son parti depuis son quartier général de compilation.
Un observateur de la scène politique togolaise nous révèle que même dans les zones autrefois réputées acquises, Jean-Pierre Fabre a été magistralement battu. Tirant les leçons de cette déroute électorale, Fabre choisit une manière habile pour reconnaître sa perte du leadership de l’opposition et par conséquent sa défaite quelques heures après les premiers dépouillements . En attendant la proclamation des résultats officiels, la commission électorale poursuit ses compilations. L’enjeu est de savoir si le président sortant, Faure Gnassingbé, favori, sera contraint au second tour par l’étonnant Agbeyome Kodjo ? Auquel cas, Jean-Pierre Fabre, qui, après avoir avalé bien des couleuvres et, au passage, mangé son pain blanc, pourrait renaître de ses cendres.
Dans cette ambiance électrique saturée par les pronostics, togolaises et togolais suivent à l’unisson la logistique électorale des procès verbaux, devant d’abord être centralisés dans les 46 Commissions électorales locales et indépendantes (CELI) puis centralisés à la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) à Lomé. L’abandon du système de transmission électronique des résultats prévu initialement en rajoute à la pression et à la montée de l’adrénaline. Le suspens sera provisoirement levé lundi avec la publication des premiers résultats.