Le président Macky Sall a procédé, lundi 24 février 2020, à l’inauguration officielle de la première phase de la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, à une centaine de kilomètres au nord de Dakar. L’ouvrage s’ajoute aux 8 centrales solaires déjà en exploitation et plaçant le Sénégal en pool position dans sa transition vers un mix énergétique propre.
Avec Taiba Ndiaye, fort de 16 turbines éoliennes d’une capacité individuelle pouvant atteindre 3, 45 MW, ce sont plus de 50 Mégawatt (MW) qui sont injectés dans le réseau de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec). Cela, en attendant les 30 autres turbines qui seront livrées au mois d’avril et au mois de juin prochains.
Ce qui va représenter une capacité cumulative de 158, 7 MW.
Le parc éolien va augmenter de 15 % la capacité de production d’électricité du Sénégal. Ce complexe va représenter à lui seul plus de la moitié de l’énergie renouvelable du pays. Le parc permettra aussi d’éviter le rejet de 300 000 tonnes de CO2 par an.
En marge de l’inauguration, le président sénégalais, Macky sall, a laissé entendre que ce projet est un signal fort pour la phase 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE), misant sur un mix énergétique propre.
Aujourd’hui, souligne-t-il, «le Sénégal fait partie des pays qui respectent le plus l’environnement avec 22 % d’énergie renouvelable dans son réseau»,
Le pays de la Téranga sera à un niveau de 30% après la fin du projet de Taïba Ndiaye, prévue au premier semestre 2020.
En 2022, projette le chef de l’état, le Sénégal produira de l’électricité avec le gaz, «gas-to-power». «Ce qui devra permettre à notre pays d’être l’un des rares à utiliser de l’énergie propre à plus de 90%», s’enthousiasme le président sénégalais.L’ingénieur géologue de formation a rappelé que le gaz est un «clean energy» même s’il n’est pas renouvelable.
Macky sall a tenu s’est dit résolu à respecter les engagements du Sénégal dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Évoquant, la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE, le maire de la localité de Taïba Ndiaye, Alé Lo, a estimé que le projet aura des retombés positives sur l’ensemble de la population locale.
La centrale éolienne de Taïba Ndiaye, indique-t-il, a déjà permis à 300 jeunes dont 2/3 issus de la localité de travailler dans sa première phase de construction.
La société Lekele, chargée de la construction de la centrale, envisage d’accompagner la commune pendant la durée du projet, évaluée à 20 ans.
L’entreprise entend contribuer entre 300 et 400 millions de FCFA par an au titre de la RSE. Ce qui permettra d’améliorer sensiblement l’activité socioéconomique de la région. Abordant la question,
Chris Antonopoulos, directeur général de Lekela, a déclaré que sa structure est présente au Sénégal pour le long terme, et compte l’accompagner vers sa « révolution énergétique ».
L’entreprise, comptant un portefeuille de plus de 1300 MW en Égypte, au Ghana, et en Afrique du sud, va renforcer sa collaboration avec le Sénégal, a-t-il mentionné.
Fiche technique du premier parc éolien du Sénégal (Taïba Ndiaye)
Le parc éolien se compose de 46 turbines éoliennes capables de produire 3,46 mégawatts chacune .Ces tribunes s’élèvent à une hauteur de 180 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de 60 étages. Ces tribunes sont de type yestas y 126 pouvant générer 3, 45 mégawatts chacune.
Ces tribunes éoliennes ont reçu leur certification technique en janvier 2017 et font partie des dernières versions d’éoliennes terrestres actuellement disponibles, reposant sur la technologie éprouvée de yestas. Elle s’appuie sur une tour en acier tubulaire de 117 mètres avec une longueur de pâle de 62 mètres permettant ainsi une très grande surface de balayage de 12 469 m2 et aux éoliennes de maximiser la quantité d’énergie produite.
La centrale représente une augmentation de 15% de la capacité de production électrique du pays, fournissant de l’énergie à plus de 2 millions de personnes. Le parc éolien a commencé à transmettre de l’énergie au réseau électrique national depuis décembre 2019.
Ibrahima junior Dia