À moins d’une semaine du double scrutin législatif et référendaire projeté par la CENI, l’organisation internationale de la francophonie (OIF) a, dans un communiqué publié lundi, remis en cause la sincérité du scrutin, et annoncé son retrait du processus.
L’OIF invoque des anomalies majeures qui porteraient sur un total de 2,49 millions d’électeurs qui avaient au préalable été décelés dans le fichier électoral par un audit international (ONU-UE-OIF) et qui, jusque-là n’avait pas fait l’objet de révision.
Les soupçons d’inscription de mineurs sur les listes électorales, la présence sur le fichier de doublons, de personnes décédées, et la disproportion du nombre d’électeurs par rapport à la démographie du pays justifient entre autres, selon le communiqué de l’OIF, les raisons de sa désapprobation et le retrait de son soutien au processus électoral.
Non seulement, l’OIF ne supervisera pas les élections mais elle n’enverra pas non plus d’observateurs, jugeant que les conditions d’un scrutin crédible et transparent ne sont pas réunies. Même décision au niveau de l’UA et de la CEDEAO.
L’armée a été réquisitionnée pour renforcer, selon un communiqué de l’état-major de l’armée de terre, la sécurité des bureaux de vote au besoin, le 1er mars 2020. Un couvre-feu sera instauré du 28 février au 03 mars à travers des patrouilles diurnes et nocturnes.
Ce à quoi, les acteurs du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), résolument décidés à faire échouer la tenue du scrutin, rétorquent ne pas être intimidés par la mesure et entendent user de tous les moyens pour empêcher la tenue de l’élection.
Il faut rappeler que tous les principaux partis de l’opposition par ailleurs membres du FNDC, notamment l’UFDG, l’UFR, le PEDN, etc…ont décidé de boycotter les législatives.