« Si l’on s’en tient aux estimations de pertes économiques du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), les risques d’ici 2040, s’estiment entre 2 et 4% du Pib pour les pays d’Afrique. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, ces incidences sont perceptibles entre autres au niveau de l’agriculture, de la santé et du cadre macroéconomique », a déploré le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, lors de la 4ème réunion technique des Sherpas de la Coalition des ministres des Finances pour l’Action Climatique, à Abidjan.
Cette rencontre qui avait pour thème « le rôle des ministres des Finances dans l’implémentation des Contributions déterminées au niveau national (Cdn) », a permis aux acteurs financiers engagés dans la lutte contre le changement climatique d’évaluer la mise en œuvre du plan d’actions commun de la coalition officiellement lancé le 09 décembre 2019, en marge de la COP25, à Madrid (Espagne).
Ainsi, face aux effets négatifs occasionnés par le changement du climat, Adama Coulibaly a invité ses homologues à « la mise en œuvre d’une transition ordonnée vers une économie mondiale dé-carbonée et résiliente, à travers notamment l’utilisation des énergies renouvelables, des systèmes de transport écologiques, d’une agriculture climato-intelligente et des villes durables ».
Pour le ministre ivoirien, la problématique de la finance climatique devrait constituer une priorité dans le monde notamment pour les pays africains. Il faudrait, selon lui, dans l’urgence mobiliser des ressources pour financer les mesures d’adaptation et d’atténuation contenues dans les Contributions Déterminées au niveau National (Cdn). Car, si rien n’est fait, le changement climatique pourrait faire basculer en Côte d’Ivoire entre 2% à 6% de ménages supplémentaires dans l’extrême pauvreté d’ici 2030.