Les brusques annulations de la conférence des ministres africains des Finances prévue à Addis Abeba (18-24 mars), de l’Africa CEO Forum (9 et 19 mars) attendue à Abidjan, du Salon International de l’Agriculture de Meknés, SIAM, prévue du 14 au 19 avril, du forum à venir de la BADEA, en juin au Caire, montrent que l’Afrique est entrain de céder à la panique.
Si au 4 mars, le Covid-19 comptabilisait moins de 10 cas signalés (tous provenant d’Europe, deuxième foyer de l’épidémie) sur le continent mère de l’humanité et, heureusement, zéro mort, la clameur qu’on entend à Dakar et à Casablanca nous fait croire plutôt à la fin du monde. L’exception africaine tient toujours mais les communications gouvernementales font croire du contraire.
Pendant ce temps, la Chine garde son calme en dépit d’un bilan qui a atteint les 3 000 morts et des dizaines de milliers de cas positifs. Et l’Europe solidaire refuse de fermer ses frontières avec l’Italie, pays le plus touché devant la France. La réponse à la pandémie ne doit pas être la panique mais un dispositif structuré de prévention et de prise en charge rapide et efficace. Les annulations des manifestations sportives, culturelles et économiques, outre qu’elles vont augmenter la peur à la peur, occasionnent des pertes pour l’économie et à terme feront monter la courbe du chômage. La meilleure manière de prendre en charge ce nouveau virus n’est pas de fermer des frontières comme cela fut le cas lors de l’Ebola en Afrique de l’Ouest mais de les ouvrir tout en relevant d’un cran les barrières sanitaires. La peur n’a jamais était un bon remède..