Réagissant à la décision du président Alassane Ouattara de ne pas briguer un troisième mandat, Guillaume Soro se refuse à toute euphorie. «Cette « non candidature » ne doit pas faire diversion», lance l’ancien président de l’assemblée nationale ivoirienne, en exil depuis le 23 décembre. Candidat déclaré aux prochaines présidentielles ivoiriennes, en octobre 2020, le leader de la Générations et Peuples Solidaires(GPS), a été catégorique: «Renoncer à violer la Constitution, excusez du peu, est la moindre des choses. Cela n’en rend pas moins condamnable le dessein présidentiel, totalement assumé, de transférer le pouvoir à un successeur choisi».
Et Guillaume Soro d’enchaîner : «Appelons-les choses par leur nom : c’est le scénario d’une véritable forfaiture qui se met en place. Le pouvoir appartient au peuple, c’est indéniable. Ce n’est ni un héritage, ni un legs. Il ne se transfère pas. C’est au seul peuple de Côte d’Ivoire d’élire le président de la République. C’est son droit inaliénable. Le schéma qui se présente à nous est celui d’un projet de dévolution successorale du pouvoir suprême, par le biais d’une manœuvre constitutionnelle».
Ainsi, poursuit l’ex allié de Ouattara «ce régime ne se contente pas de museler ses opposants, d’emprisonner des députés sans la levée de leur immunité parlementaire ni de mettre la Justice à sa botte : il manipule notre Loi fondamentale, trois ans seulement après son adoption par référendum, en la triturant au nom de petits calculs électoralistes».
Le président du mouvement GPS qui revendique 100 000 adhérents appelle à la mise en place d’une nouvelle commission électorale indépendante et à des élections inclusives.
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QUE DIEU BÉNISSE LA CI.