« J’espère que personne ne sera privé sa patrie ». Ce sont là les premiers mots prononcés par Mohamed Ould Bouamatou en atterissant, ce mardi 10 mars à l’aéroport international d’Oumtounsy de Nouakchott. Le patron de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM), arrivé à bord d’un jet privé, a plutôt fait profil bas, accréditant l’hypothèse d’un pacte de non aggression basé sur le « devoir de discrétion ».
Après dix ans d’exil qui l’ont mené tour à tour à Marrakech, puis en France, en Belgique et, finalement en Espagne, c’est un Mohamed Bouamatou philosophe qui rentre au bercail transfiguré par les fruits amers des années d’exil durant lesquelles sa mère est décédée. « Au terme d’une longue décennie d’aliénation loin de la mère patrie, j’ai trouvé l’âme de ma mère qui m’a donné naissance sur cette terre, sans que je puisse accompagner son corps jusqu’à son dernier lieu de repos », écrit l’homme d’affaires, remerciant le président Mohamed Ould Ghazouani.
La Justice mauritanienne a annulé le mois dernier le mandat d’arrêt international émis contre Bouamatou au plus fort de sa crise de confiance avec l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz et abandonné toutes charges.