L’Afrique connaît depuis quelques années une expansion fulgurante des technologies de l’information et de la communication. Mais, le continent est exposé aux risques liés à cette avancée notamment en Côte d’Ivoire où l’explosion de la cybercriminalité phagocyte l’écosystème des Tic. C’est pour trouver des solutions à ces phénomènes que la structure CiberObs organise « The cyber africa forum» (Caf) le 29 avril à Abidjan.
Pour Franck Kié (fils du banquier Charles Kié), initiateur de l’événement, le secteur financier africain doit prendre la menace au sérieux. Aujourd’hui consultant en cyber-sécurité (ex-Deloitte finance Côte d’Ivoire) et fondateur de la plateforme CIBerOBS, l’export cherche, à travers la conférence d’Abidjan, à susciter le débat autour d’un enjeu capital dans la quatrième révolution.
Cet évènement qui réunit les institutions publiques et privées ainsi que les entreprises et organisations multilatérales africaines a pour objectif d’accroître la compréhension des enjeux « cyber » des acteurs de l’Afrique de l’Ouest (Administrations, Personnalités Politiques, Entreprises, Utilisateurs…) via l’organisation de tables rondes, masterclasses et keynotes.
Selon une étude menée par le cabinet Deloitte en 2019, 15% des entreprises déplorent la difficulté de prioriser les risques liés à la cybercrminalité, 14% expriment le manque de vision globale de ce risque et le manque de professionnels qualifiés dans le domaine. Aussi, une étude réalisée par une société informatique ivoirienne porte à 45% le pourcentage de grandes entreprises ayant déjà fait l’objet de cyber-attaques (rançongiciels, vol de données…) en Afrique de l’Ouest. Ces situations constituent un frein pour le développement économique du pays.
Le Cyber Africa Forum sera donc un espace d’échange pour aborder de façon transversale les problématiques liées au Cyber. Car, les risques liés au Cyber sont classés dans le TOP 3 des menaces économiques dans le monde en 2019 selon le Forum Economique Mondial.