La Commission économique pour l’Afrique (CEA), a exhorté les pays africains à accélérer le processus d’opérationnalisation de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) d’ici le mois de juillet pour lutter contre les effets pervers du coronavirus.
S’exprimant en fin de semaine dernière en marge d’une conférence de presse à Addis-Abeba, le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, Stephen Karingi a demandé aux états de mettre en œuvre d’urgence ce marché commun.
Le responsable a recommandé aux pays africains qui exportent des médicaments à donner la priorité à la vente sur le marché africain.
Le directeur a soutenu, « le marché intra-africain peut aider à atténuer certains des effets négatifs du COVID-19 en limitant la dépendance à l’égard de partenaires extérieurs, en particulier dans les produits pharmaceutiques et les aliments de base ».
En outre, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, a averti que le COVID va porter un sacré coup aux économies africaines.
« L’Afrique peut perdre la moitié de son PIB avec sa croissance passant de 3,2% à environ 2% pour un certain nombre de raisons, notamment la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales », affirme Mme Songwe, ajoutant l’interconnexion du continent aux économies affectées de l’Union européenne, la Chine et les États-Unis entraînent des répercussions.
Elle déclare que « le continent aura besoin jusqu’à 10,6 milliards de dollars américains en termes d’augmentations imprévues des dépenses de santé pour empêcher la propagation du virus, tandis que d’autre part, les pertes de revenus sont susceptibles de conduire à une dette insoutenable ».
Selon les projections, la croissance économique de l’Afrique pourrait diminuer passant de 3,2% à 1,8% à fin 2020, en raison de la récente pandémie de coronavirus (covid-19).
À signer que le top 5 des pays les plus touché par la pandémie sont l’Egypte (126), l’Afrique du Sud (61), l’Algérie (54), le Maroc (28), le Sénégal (24).
À l’échelle mondiale, la pandémie a fait état de plus de 174000 cas de contamination avec 6000 décès et plus de 77000 personnes guéries.