La Banque africaine de développement (BAD) est entrée dans le capital de Yeelen Financial Fund L.P à hauteur de 12 millions d’euros, lit-on lundi 16 mars sur le site de l’institution.
En effet, le Conseil d’administration de la BAD a donné le feu vert à la banque de prendre participation à ce fonds d’investissement dédié au secteur financier.
L’objectif principal de cette initiative est d’aider ces institutions à se conformer aux exigences réglementaires en termes de minimum de capital et de fonds propres.
Elle vise également à soutenir leur expansion en élargissant leur portée aux populations financièrement exclues et en développant des produits de crédit et d’assurance adaptés à leurs conditions.
Dans son communiqué, la BAD a souligné que l’établissement est à la recherche de 65 millions d’euros pour investir dans les institutions financières des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La structure va investir en capital dans des banques, des institutions de microfinaces des institutions de micro-finance (IMF), des sociétés de technologie financière (Fintechs) et des compagnies d’assurance.
À terme, souligne la BAD, Yeelen vise à créer près de 1 500 emplois, dont 40% occupés par des femmes, encourager et aider les banques et compagnies d’assurance à développer des produits innovants.
Ce fonds à l’aide de la finance digitale (micro-assurance, micro-prêts, assurance climatique, produits d’épargne), va renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes, et une réduction à terme de la pauvreté.
Le Directeur du département du développement du secteur financier de la Banque, Stefan Nalletamby a déclaré : « ce fonds contribuera à renforcer les institutions financières de niveaux 2 et 3, leur permettre de se conformer aux exigences réglementaires et débloquer des financements pour les PME et les populations mal desservies par le système bancaire classique, notamment les femmes, les jeunes et les populations en zone rurale ».
Pour rappel, la BAD s’est engagée à renforcer l’inclusion financière dans la zone UEMOA où les produits financiers dont l’assurance climatique, la micro et la méso-assurance demeurent encore faible.