« Je connais Tidiane Thiam, mais il lui appartient de dire ce qu’il souhaite faire pour l’avenir ». Cette réponse du président Alassane Ouattara aux questions de nos confrères de Jeune Afrique a fait le tour des chaumières de Côte d’Ivoire. D’aucuns estiment que le président ivoirien, qui a déjà porté ses choix sur le premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme dauphin, tente de semer la confusion dans le camp du PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) à lequel appartiendrait, ne serait-ce que pour des raisons historiques, l’ancien patron de Crédit Suisse.
Absent de la Côte d’Ivoire depuis 1999, Tidiane Thiam n’en reste pas moins présent dans l’évocation des probables successeurs de la génération actuelle aux commandes depuis la disparition du père de l’indépendance, Félix Houpheït Boigny, au milieu des années 90. Si son frère, Augustin Thiam, gouverneur du district de Yamoussoukro, milite plutôt pour le RHDP d’Alassane Ouattara, Tidiane Thiam est jusque-là discret sur sa véritable couleur politique. Le banquier qui avait démissionné de Crédit Suisse le 6 février dernier continue d’alimenter rumeurs et supputations à 7 mois des présidentielles ivoiriennes.
Discret sur ces intentions, Tidiane Thiam a levé un coin de voile sur ses ambitions, le 14 mars dernier dans une page Facebook intitulée « Les amis de Tidiane Thiam » et alimentée par sa soeur cadette. « Je suis de près l’évolution de la situation dans notre pays, comme je n’ai jamais cessé de le faire. Ceux d’entre vous qui me connaissent savent que je suis un homme de peu de mots. Je m’exprimerai le moment venu sur les échéances importantes auxquelles notre pays fera face cette année. D’ici là, restons unis, dans la paix et le dialogue ». Des mots qui en rajoutent au mystère Tidiane Thiam.