L’investisseur camerounais âgé de 94 ans, promoteur de plusieurs entreprises est décédé le 20 mars 2020 dans un hôpital parisien des suites de maladie. Ainsi s’achève l’histoire d’un bâtisseur qui aura pendant plus de soixante ans, roulé sa bosse dans plusieurs secteurs d’activité au Cameroun, en Afrique centrale et de l’Ouest. Ce capitaine d’industrie qui quitte la scène socioéconomique est surtout connu comme promoteur de la Commercial bank Cameroun (CBC), de l’Union allumettière équatoriale (UNALOR), de la Société camerounaise de fabrication de piles électriques (PILCAM), de la Société africaine de fabrication de cahiers (SAFCA), de la Société camerounaise de fermentations (FERMENCAM)… Il fait partie de cette génération de « self made man » n’ayant pas été à l’école occidentale, mais dont le flair et la vision pour les affaires en ont fait de véritables créateurs de richesses dont il convient de saluer la ténacité.
En l’espace de deux ans, le Cameroun a perdu quatre opérateurs économiques qui comptent parmi les plus grandes fortunes du pays, dont le dénominateur commun est d’avoir bâti des empires en investissant le secteur des affaires au lendemain de l’indépendance du Cameroun. Sur cette liste, Victor Fotso a été récemment précédé par Joseph Kadji Desosso, propriétaire de plusieurs entreprises dont l’Union camerounaise des brasseries (UCB), Jean Samuel Noutchogouin promoteur entre autres de la Société camerounaise des provenderies et Samuel Kondo Ebelle à la tête de plusieurs entreprises dont la société camerounaise de cartonnages et de fournitures de matériel scolaire & bureau (SOCARTO).
Nouvellement reconduit à la tête de la commune de Petè à Bandjoun au terme du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier dont il était l’édile depuis 1996, Victor Fotso était membre du Comité central du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).