En République démocratique du Congo, le gouvernement a mis en place un mécanisme d’approvisionnement des grandes agglomérations pour contrer la crise alimentaire consécutive aux effets néfastes du Coronavirus dans le secteur économique impactant sur le vécu quotidien des populations citadines.
« Il n’y aura pas de pénurie des produits agroalimentaires dans les grandes villes en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus », rassure le gouvernement central qui a examiné, lundi 30 mars 2020 en séance d’urgence, la question relative à la pénurie agro-alimentaire dans les grands centres de consommation en cette période d’état d’urgence dicté par la crise sanitaire liée au Coronavirus.
Étaient autour du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, les ministres ayant en charge les Transports et Voies de communication, l’Agriculture, le Développement rural, la Pêche et l’Elevage, l’Industrie, le directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État chargé de l’Economie et Finances ainsi que le conseiller principal du président de la République en charge de l’Ecofin.
Au sortir de cette rencontre, le gouvernement a rassuré la population qu’ »il n’y aura pas pénurie des produits agro-alimentaires sur le marché ».
« Un mécanisme a été mis en place pour assurer l’approvisionnement des grandes villes dans un bref délai pour permettre la stabilité des prix sur le marché », a-t-il promis.
Or, cette stabilité échappe, depuis le vendredi 27 mars 2020, au contrôle des autorités nationales et provinciales, particulièrement à Kinshasa.
La veille du confinement total initialement prévu le 28 mars, les prix ont flambé sur le marché face à une demande forte des Kinois qui voulaient à tout prix s’approvisionner.
En attendant une nouvelle date du confinement, dont il se murmure qu’elle pourrait être le lundi 6 avril 2020, le gouvernement voudrait se rassurer du contrôle des prix des biens de première nécessité sur le marché. La communauté humanitaire en RDC et le gouvernement congolais ont lancé, vendredi 6 mars 2029, un appel de fonds de 1,8 million USD pour faire face à la crise humanitaire qui touche 16 millions de personnes qui ont besoin d’aide, deux fois plus qu’en 2016.Comme le savent les experts, le secteur agricole est le maillon faible de la politique des dirigeants de la RDC, où 2 à 5 enfants sur 10, soit 20 à 50 enfants de 9 à 10 ans souffrent de malnutrition.
Et, dans son budget de 2020, le gouvernement n’accorde que 3,56% à l’agriculture, alors que le Protocole de Maputo recommande aux pays africains d’accorder au moins 10% du budget national à l’agriculture !Pourtant, soutiennent les experts, « le développement du secteur agricole contribuerait à la création de nombreux emplois, à lutter durablement contre la faim, à la diversification de l’économie et à l’émergence de l’économie endogène qui mettrait fin à l’extraversion de l’économie congolaise ».Un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) indique que le nombre des cultivateurs en RDC est passé de 10 à 15 millions pour une population estimée à 82 millions de personnes.