Conséquence de la chute drastique des cours de pétrole, Moody’s a placé la note B3 de l’Angola sous surveillance avec implication négative. La
faiblesse des finances publiques et l’augmentation des besoins d’emprunt brut du gouvernement ont pesé dans l’avis de l’agence américaine de notation consigné dans un rapport datée 31 mars 2020.
Dans son communiqué, l’institution a indiqué qu’elle va donner à l’Angola une note B 3 à long terme des émetteurs et une notation senior non garantie MTN sous examen pour déclassement. La période de revue, souligne-t-elle, permettra d’examiner et d’évaluer la réponse globale de la politique au choc et des autorités compétentes à gérer 3 facteurs clefs à savoir les finances publiques , les chocs exogènes et la dette intérieure et extérieure.
Par ailleurs, Moody’s mentionne que tous les plafonds de risque pays de l’Angola restent inchangés. Il s’agit du plafond des obligations en devises à B2, du Plafond de dépôt en devises étrangères à Caa1 et du plafond des obligations et dépôts en monnaie locale à Ba3. L’Angola qui tire près de 62% de ses recettes du pétrole, est secouée de plein fouet par la chute du prix du produit de base.
Moody’s suppose que les prix du pétrole atteindront en moyenne 40 à 45 dollars le baril en 2020 et 50 à 55 dollars d’ici 2021. Ce qui représente environ 20 dollars et 10 dollars de moins que les attentes précédentes pour chaque année. Cette situation, indique l’agence va peser sur les autorités angolaises, appliquant déjà de timides mesures fiscales.