A Bamako, depuis l’apparition de la maladie du coronavirus (Covid-19), le prix des produits de base connaît une hausse sur le marché. Craignant des pénuries, beaucoup de maliens cherchent à «constituer des réserves de nourritures», ignorant les messages rassurants de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DGCC). Cet organe central de régulation des prix vient de réaffirmer que «les augmentations ne sont pas justifiées et qu’il n’y a pas non plus de rupture de stock».
Dans la foulée de l’apparition de la pandémie, les autorités maliennes, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce, avaient fixé les prix consensuels plafonds de certains produits ainsi qu’il suit : le prix de détail plafond du sucre en poudre en F CFA est de 500 f CFA le kilogramme ; le riz brisé non parfumé est de 350 F CFA le kilogramme ; l’huile alimentaire locale est de 650 f CFA le litre et le pain de 300 grammes est de 250 f CFA. Cette spéculation est aussi valable pour la consommation du riz local de qualité « N’Gamiaka » suivant les différentes modes de traitement du produit. Des mesures appliquées sur le terrain ?
Pour en avoir le coeur net, Financial Afrik a tendu le micro à quelques commerçants du grand marché de Bamako. Il ressort que le Kilogramme du riz « N’Gamiaka » bien traité est cédé à 440 F CFA, soit 22000 F CFA le sac de 50 kilogrammes. Grossiste de son état, Abdoul Karim Doucouré, rencontré sur le même marché, assure que le sac de 50 kilogrammes du riz « N’Gamiaka » est vendu à 17 000 F CFA.
Sur les différents marchés de la capitale, le sac de 50 kilogrammes du riz importé 100% brisure et non parfumé est vendu à 16500 F CFA, le riz 100% brisure parfumé vietnamien est cédé, lui, à 22500 F CFA alors que le riz parfumé Bella N°1 est cédé à 20000 F CFA. L’on note donc une augmentation de 500 FCFA sur le sac de 50 kilogramme de riz.
« Quant à l’huile importée Dinor, elle est vendue à 800 F CFA le litre, soit une augmentation de 50 F CFA le litre. Le bidon de 20 litres est cédé à 15000 F CFA, alors que le même bidon était vendu à 14800 f CFA. Pour ce qui concerne le sucre, le sac de 50 kilogrammes est vendu actuellement à 24000 FCFA et le kilogramme est cédé à 500 F CFA dans les grandes boutiques de proximité, soit une augmentation de 50 FCFA sur le kilo. Le lait en poudre de première qualité est cédé à 1200 FCFA le kilogramme, soit une augmentation de 200 FCFA », déclare Adama Tandina, commerçant grossiste.
« Le constat est le même à l’intérieur du pays. A Gao, depuis la fermeture des frontières avec l’Algérie, certains produits ont connu une hausse. Le carton de couscous et de macaroni qui valait 3.500 FCFA est vendu aujourd’hui à 5000 FCFA. Le sac de sucre de 50 kilogramme, auparvant cédé à 18.000 FCFA, vaut aujourd’hui 25000 CFA. Le sac de farine, quant à lui, passe de 10 000 à 15.000 FCFA. Le carton de lait de 25.000 est cédé maintenant à 35.000 FCFA » selon notre confrère du studio Tamani à Bamako.
Dans communiqué publié, lundi 30 mars, la Direction générale du commerce et de la concurrence invitait ses démembrements à « veiller au respect des prix dans les lieux de vente ». Tout en insistant qu’il n’y avait pas de rupture de stock dans l’approvisionnement des marchés. La DNCC demandait à ses collaborateurs de « punir conformément à la loi, toute pratique visant à spéculer sur le cout de denrées alimentaires ». Des injonctions qu’il reste à traduire en actes, beaucoup de consommateurs restant sceptiques quant à l’application des mesures sur le terrain dans un contexte de libéralisme des prix.
Un commentaire
Cest ce quon appel Afrique Noire. Quest ce que vous croyiez? Vous ne trouverez pas une race dindividus qui rient des malheurs des autres et veulent en profiter plus que nous les Africains Noirs.