Les banques en activité au Cameroun ont affiché au cours de l’année qui s’achève, un total bilan de 6472 milliards de FCFA pour un résultat net de 75,5 milliards de FCFA. Ces chiffres démontrent qu’en dépit d’une conjoncture économique difficile, le bilan de l’activité au 31 décembre 2019 pour les quinze banques membres de l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun (APECCAM) est plutôt satisfaisant.
Le Ministère des Finances précise que de manière générale, la situation a été marquée par l’accroissement de la productivité, comparativement à l’année précédente où à la même période, les banques affichaient un total de bilan de 5 596,2 milliards de FCFA.
En analysant ce document, il ressort que les dépôts s’élèvent à 4870 milliards de FCFA alors que les crédits à la clientèle sont estimés à 3664,4 milliards de FCFA. Cette enveloppe représente une hausse globale de 876,24 milliards de FCFA par rapport au total de bilan de l’année 2018 qui s’élevait 5 596,2 milliards de FCFA.
Pendant la période considérée, les dépôts se situaient à 4175,4 milliards de FCFA et les crédits accordés se chiffraient à 3 512,9 milliards de FCFA renseigne le Conseil national de crédit (CNC).
Toutefois, au-delà de cette tendance haussière, le Ministère des Finances souligne que la position extérieure du secteur bancaire national s’est dégradé de 310 % en passant de -45,9 milliards de FCFA 2017 à -188,1 milliards de FCFA en 2018.
En perspective, analystes et spécialistes penchent davantage pour un rétrécissement du marché. Ce qui laisse croire que les résultats en fin 2020 pourraient connaître une baisse, notamment avec l’actualité liée à la pandémie du COVID-19.
Dans ce contexte, même la décision prise le 27 mars 2020 par le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) visant à stimuler l’activité ne produirait l’effet escompté.
Il s’agit notamment pour la Banque centrale, d’approvisionner les banques en liquidité à hauteur de 500 milliards de FCFA afin de booster leurs activités et de baisser les principaux taux directeurs, en l’occurrence, le Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) de 25 points de base, passant de 3,5 à 3,25% ainsi que le Taux de facilité de prêt marginal de 6 à 5% pour relancer la consommation éviterait difficilement une atonie de l’activité bancaire.